La revue du projet

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Des jeunes sur les pas des maquisards du Canigou

le 20 septembre 2019

Des jeunes sur les pas des maquisards du Canigou
Parc Ecoiffier
Alenya

Mercredi 25 septembre à 16h45

À l’occasion de la semaine de la Paix, la municipalité d’Alenya, l’ANACR, la FOL et le Mouvement de la Paix, projetteront un diaporama sur les trois jours vécus par des jeunes de Thuir et d’Alenya au camp de Vinça en juillet dernier autour du projet « Sur les pas du maquis Henri Barbusse ». Projet où après une randonnée sur le sentier menant du col de la Palomera à La Pinouse et à Valmanya, les enfants ont transcrit picturalement leur ressenti de l’histoire de ces résistants se battant pour l’indépendance de la France, le progrès social et la paix.

Découvrons un aspect de notre patrimoine en marchant sur les pas des resistants du Canigou

le 15 septembre 2019

Découvrons un aspect de notre patrimoine en marchant sur les pas des resistants du Canigou
La Bastide

Dimanche 22 septembre à 9h30

Dans le cadre des Journée du Patrimoine, l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance organise une randonnée de La Bastide à Valmanya via La Pinouse pour découvrir les vestiges de l’exploitation des mines de fer et la riche histoire de la Résistance dans cette partie du Canigou.

Cette randonnée (une dizaine de kilomètres avec un dénivelé positif de 300m et un dénivelé négatif de 660 mètres, faisable en 4h30 de marche) partira du petit village de La Bastide. Autour de la tombe des trois guérilleros espagnols tués le 2 août 1944, l’historien Georges Sentis retracera l’histoire des groupes de maquisards espagnols nés dans les exploitations forestières du massif. Après avoir laissé les voitures au col de la Palomera, les marcheurs découvriront d’abord les vestiges du passé minier : le tracé d’une voie ferrée, la trémie de Rapaloum où le minerai de fer acheminé depuis la mine par un câble aérien, était chargé sur des petits wagons. Puis, on arrivera à la mine de la Pinouse. Dominé par le bâtiment où logeaient les familles des mineurs. Les guérilleros et les FTPF du maquis Henri Barbusse s’y installèrent le 8 juillet. Mais l’Occupant nazi qui traquait depuis la fin juin ces maquisards (attaque du camp du Cogoullo le 27 juin, du chalet du Canigou le 7 juillet), monta un vaste opération début août. Deux colonnes allemandes venant du Chalet du Canigou et de la Tour de Batère convergèrent vers la Pinouse. En protégeant le repli de ses hommes, Julien Panchot, blessé fut fait prisonnier. Après avoir été torturé, il fut fusillé. Sur un des murs du bâtiment, on peut voir encore l’impact des balles qui l’ont tué.

En descendant vers Valmanya, nous passerons près du mas des Cabanats, QG du réseau de passage du Sainte Jeanne animé par l’instituteur Louis Horte et le lieutenant Casso. Arrivé à Valmanya, nous visiterons le petit musée dont une salle est consacré à la destruction de ce village par les Allemands les 1er et 2 août 1944.

Une navette sera mise en place pour permettre aux conducteurs de récupérer leurs voitures au col de la Palomera.

Rendez-vous à tous ceux qui désirent découvrir en marchant ces pages de notre histoire.

Académie des sciences, un peu plus de 350 ans d’histoire

le 11 septembre 2019

Académie des sciences, un peu plus de 350 ans d’histoire
Caserne Gallieni
Perpignan

Vendredi 20 septembre à 17h30

Conférence de Michel Delseny, académicien des sciences.

Février 1939. Exode des colonies d’enfants réfugiés en Catalogne

le 09 septembre 2019

Février 1939. Exode des colonies d’enfants réfugiés en Catalogne
Musée de l’Ecole et des DDEN
Collège Joseph Pons
2, rue Diaz
Perpignan

Samedi 21 septembre à 14h30

L’historien Georges Sentis évoquera cette page d’histoire peu connue.

Dans le cadre de la commémoration du 80° anniversaire de la Retirada, il est un aspect de cet évènement a été peu mis en valeur : l’entrée en groupe dans notre département de milliers d’enfants espagnols. Ces enfants habitaient au moment du coup d’État militaire Madrid, Malaga, le Pays Basque ou Barcelone. Devant l’avance des troupes « nationalistes » et les bombardements aériens, ils avaient été évacués de chez eux par le gouvernement républicains et hébergés au Levant ou en Catalogne dans des « colonies ». En décembre 1937, 170 colonies accueillant 16.953 enfants étaient gérées par le Ministère de l’Instruction Publique. Devant l’afflux incessant d’enfant, le gouvernement républicain dut faire appel à l’aide internationale et près de 30.000 enfants furent envoyés à travers l’Europe  et même au Mexique. La plupart d’entre eux passèrent par les Pyrénées-Orientales et certains passèrent trois semaines dans les centres de La Mauresque à Port-Vendres et de La Bernède à Prats-de-Mollo.

Devant l’avancée des troupes « nationalistes » et italiennes en Catalogne, les responsables de nombre des colonies installées dans la Généralité, décidèrent de mettre à l’abri en France les enfants qu’on leur avait confié. Commença alors, au milieu des civils et des militaires, sous les bombardements aériens, une longue et pénible odyssée vers la frontière française. Arrivés en France, les enfants et leurs accompagnateurs furent envoyés à travers toute la France et, même, en Belgique.

Après la victoire de Franco, se posa la question du rapatriement des enfants espagnols. Ce fut processus long et complexe car il fallut retrouver les parents dont certains avaient dû abandonner leur domicile et se réfugier en Catalogne, au Levant ou en France. Sans parler des parents tués ou emprisonnés. Aussi, sur les 5.130 enfants évacués en Belgique, seuls 3.798 furent-ils rapatriés.

L’olimpiada popular de Barcelona 1936

le 09 septembre 2019

L’olimpiada popular de Barcelona 1936
Salle de la mairie
Banyuls-dels-Aspres

Mercredi 25 septembre à 18h

Projection du film documentaire retraçant l’histoire de l’Olimpiada popular, sempana de deportes y de folklore qui devait se dérouler à Barcelone à partir du 19 juillet 1936. C’était la concrétisation d’une vision éducative et civique  du sport portée en France par la Fédération des Œuvres Laïques  (FOL) et la Fédération Gymnique et Sportive du Travail (FSGT). Vision  très éloignée du la conception élitiste soutenue  par le Comité Olympique.

Le coup d’État militaire empêcha la tenue de cette manifestation de fraternité. Mais les sportifs présents à Barcelone ne baissèrent pas les bras. La grande majorité d’entre eux rentra chez elle et s’investit dans l’aide à l’Espagne républicaine. Quelques-uns restèrent à Barcelone, s’engagèrent dans les milices antifascistes et partirent combattre les rebelles sur le front d’Aragon.

Par ailleurs, ces « contre Jeux », étaient l’aboutissement de trois années de campagne de boycott des Jeux de Berlin  pour protester contre les lois racistes de l’Allemagne nazie  excluant les sportifs juifs de l’équipe nationale allemande devant participer aux Jeux Olympiques. Il nous semble important de rappeler cet épisode du combat contre l’antisémitisme en ce 80° anniversaire de l’arrestation et de l’internement des Juifs et des antifascistes allemands, autrichiens et tchèques  réfugiés en France sous le prétexte qu’ils étaient des ressortissants d’une puissance en guerre contre notre pays.

Il y a 80 ans, le Travailleur Catalan était interdit par Daladier, le « héros » de Munich

le 02 septembre 2019

Il y a 80 ans, le Travailleur Catalan était interdit par Daladier, le « héros » de Munich

Le 27 août 1939, le préfet des Pyrénées-Orientales envoya au ministre de l’Intérieur le télégramme suivant : « Application votre télégramme n°067 1944 j’ai l’honneur de vous proposer la suspension journal communiste Le Travailleur Catalan édité dans mon département. »

Cette interdiction fut condamnée par nombre de démocrates de notre département. Ainsi, à l’unanimité, le bureau de l’UD CGT s’éleva contre cette mesure car, pour lui, la liberté de la presse était un des fondements de la démocratie.

Le motif de cette interdiction était la signature le 23 août par le III° Reich et l’URSS d’un pacte de non-agression. Voyant là l’occasion d’affaiblir considérablement les communistes, les adversaires les plus résolus tant de sa politique étrangère (l’abandon de la Tchécoslovaquie à Munich) que de sa politique intérieure (les décrets lois antisociaux de novembre 1938), Daladier décida d’empêcher le Parti Communiste de s’exprimer. D’où, le 25 août, l’interdiction de ses deux quotidiens nationaux, l’Humanité et Le Soir et la saisie, le 26 au matin, de l’Humanité qui titrait sur cinq colonne à la une : « Union de la nation française contre l’agresseur hitlérien ».

Ce même jour, tous les préfets répercutèrent auprès des services de police les ordres de Paris : « Il y a lieu d’interdire toutes les réunions publiques organisées par le Parti communiste. [. .] vous voudrez bien procéder à la saisie de tout journal reflétant la même attitude que le Parti communiste ainsi qu’à la saisie de tout écrit périodique ou non de nature à nuire à la Défense Nationale ».

Et Daladier de ressortir pour museler ses opposants l’argument ultime utilisé par les gouvernements bourgeois : l’atteinte à la Défense Nationale, au moral de l’Armée et de la population en tant de guerre. Argument qui sera à nouveau utilisé sous la IV° République contre tous les opposants aux guerres coloniales. Délit passible des tribunaux militaires très dociles aux ordres gouvernementaux.

Mais, avant que l’interdiction du Travailleur Catalan ne soit officialisée, parurent un numéro spécial commentant le pacte de non-agression germano-soviétique et le numéro habituel du 27 août titrant : « VIVE LA PAIX ! L’axe de guerre est rompu ». Avec ce numéro, partiellement saisi par les policiers, le Travailleur Catalan se tût momentanément. Quelques numéros ronéotés parurent clandestinement entre 1940 et 1944, avant qu’il ne reparaisse au grand jour au lendemain de la Libération.

Georges Sentis

Saillagouse. « Les carnets du Train jaune », Pierre Cazanove en dédicace

le 15 août 2019

Saillagouse. « Les carnets du Train jaune », Pierre Cazanove en dédicace

L’Indépendant, le 15 août 2019

Valmanya. Commémoration de la Libération

le 18 juillet 2019

Valmanya. Commémoration de la Libération
Monument aux morts
Valmanya

Dimanche 4 août à 11h

Cérémonie organisée par le Comité Départemental des Pyrénées-Orientale de l’Association Départementale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance ANACR et l’Amicales des Guérilleros AAGEF-FFI.

La Bastide. Commémoration de la Libération

le 18 juillet 2019

La Bastide. Commémoration de la Libération
Monument aux morts
La Bastide

Dimanche 4 août à 9h30

Cérémonie organisée par le Comité Départemental des Pyrénées-Orientale de l’Association Départementale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance ANACR et l’Amicales des Guérilleros AAGEF-FFI.
 

Canohès. Hommage aux frères Panchot, « combattants antifascistes de la première heure »

le 18 juillet 2019

Canohès. Hommage aux frères Panchot, « combattants antifascistes de la première heure »
Au cimetière
Canohès

Samedi 3 août à 18h

À l’appel de la municipalité, de l’ANACR et du PCF, un hommage sera rendu à Julien Panchot ainsi qu’à ses frères Barthelemy et Aristide, combattants antifascistes de la première heure.

En effet, il y a 80 ans, grâce à la pression populaire, Julien et Aristide Panchot sortaient des prisons franquistes. Le 15 avril 1937, alors qu’ils conduisaient un camion du Comité d’aide à l’Espagne républicaine, ils furent faits prisonniers par des soldats italiens près de Tortosa (province de Tarragone) et livrés aux franquistes. Après avoir été « interrogés » à Saragosse, ils furent internés au tristement célèbre camp de Miranda del Ebro.

Fin mai 1944, lors de la reconstitution du maquis FTPF Henri Barbusse au-dessus de Vernet-les Bains, au vue de leur engagement antifasciste et de leur expérience militaire, Julien et Barthélemy Panchot furent désignés pour encadrer les jeunes maquisards.

Après avoir repoussé une attaque de miliciens le 27 juin, Barthélemy et Julien Panchot conduisirent les FTPF au chalet du Canigou. Puis, le 7 juillet, prévenu de l’imminence d’une attaque allemande, les maquisards gagnèrent Valmanya et les bâtiments de l’ancienne mine de La Pinosa. Ils y furent rejoints par le 4° Bataillon de Guérilleros espagnols.

Devant le danger qu’il représentait (embuscades sur la RN 116, occupation de Prades le 29 juillet), l’Occupant décida d’anéantir ce maquis. A l’aube du 1° août, les guérilleros arrêtèrent aux portes de Valmanya la colonne allemande montant de Vinça, permettant ainsi à la population de s’enfuir. Mais, le lendemain la colonne puissamment armée venant du col de Batère atteignit la Pinosa. Julien Panchot, blessé, couvrit avec son FM la retraite des maquisards. Fait prisonnier, Julien Panchot fut torturé puis fusillé.

Aussi, depuis 1946, la veille de l’hommage au village martyr de Valmanya, les habitants de son village natal et les républicains du département rendent-ils hommage à Julien Panchot et à son frère Barthélemy.