La revue du projet

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Exode et accueil. Hier et aujourd’hui

le 02 mai 2019

Exode et accueil. Hier et aujourd’hui
Salle Buisson
Allée Ferdinand Buisson
Argelès-sur-Mer

Samedi 11 mai 2019

Des exodes espagnols des années 1936-1960, aux politiques d’accueil de l’État français, d’hier à aujourd’hui.

10h. Les exodes de la guerre d’Espagne, de 1936 à 1939 : évolution des politiques publiques par Geneviève Dreyfus-Armand, Historienne spécialiste de l’exil républicain espagnol, Conservateur général honoraire des bibliothèques, ancienne directrice de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine de Nanterre (BDIC).

11h. Exilé-e-s des années 1948 aux années 60 : l’exemple des résistants-e-s des guérillas antifranquistes du nord ouest de l’Espagne par Odette Martinez-Maler, Maîtresse de conférences associée au LLACS - département d’études hispaniques de l’université Paul Valéry Montpellier 3 et au CRIIA - Université Paris-Nanterre. Présidente du CERMI (centre d'études et de recherches sur les migrations ibériques).

12h. Pause repas (inscription pour le buffet ffreee.retirada@gmail.com).

13h30. Continuités et ruptures dans la politique d’internement des réfugiés venus d’Espagne, 1939-1944 par Grégory Tuban Docteur en histoire, Université de Perpignan.

14h30. Les politiques publiques d'accueil et l'engagement des personnes solidaires avec les exilé-e-s : des visions divergentes de l'hospitalité par Annalisa Lendaro Chercheuse en sociologie politique au CNRS.

15h30. Débat avec le public.

1939-2019, il y a 80 ans, l’exil des Républicains espagnols EXODE ET ACCUEIL hier et aujourd’hui. Colloques organisés par l’association FFREEE en collaboration avec le mémorial du camp d’Argelès-sur-Mer et Cinémaginaire.

Arrêt sur l’histoire. Le département des Pyrénées-Orientales a été très marqué par l’exode de 1939 des Républicains espagnols et par la lutte antifranquiste clandestine qui a continué en Espagne et en France.

Les commémorations sont très nombreuses dans le département pour se rappeler ce traumatisme et pouvoir enfin en parler. Une personne sur deux dans le département est d’origine espagnole.

Nous allons revenir sur les premiers exodes des Républicains espagnols de la guerre civile jusqu’au début de la guerre froide. Puis nous nous interrogerons sur les accueils.

Il y a 80 ans… Lorsque nous regardons la France et le monde de 2019, nous ne pouvons que nous inquiéter.

Le 21e siècle commence en ressortant en accéléré xénophobie, racismes, intolérances, nationalismes…

Et en rejetant, maltraitant, humiliant, criminalisant les Réfugiés. Ils sont enfermés dans des camps pas plus hospitaliers que ceux de 1939…

Mais comme hier, des personnes et des associations solidaires se démènent pour apporter aide et humanité.

Devant ce désastre humain, pour comprendre, réfléchir nous avons fait appel à d’éminents historiens et sociologues.

Exode et accueil. Hier et aujourd’hui

le 02 mai 2019

Exode et accueil. Hier et aujourd’hui
Salle Waldeck Rousseau
23 chemin de Palau
Argelès-sur-Mer

Samedi 18 mai 2019

14h. L’engagement de la Cimade auprès des « indésirables » mis en camp à Rivesaltes depuis 1941 : une continuité d’action en réponse aux politiques publiques par Anne Boitel Docteur en histoire, chercheuse associée à l’UMR TELEMME-CNRS, Université Aix-Marseille.

15h. Aider les exilé-e-s aujourd'hui : militant-e-s et associations de la cause des migrant-e-s par Mathilde Pette Maîtresse de conférences en sociologie, Université de Perpignan, CRESEM / Institut convergences Migrations.

16h. Témoignages de Nicole Mathieu Ancienne Présidente de la Cimade 66, son action au centre de rétention et au comité de soutien aux sans papiers de Perpignan.

17h. Débat avec le public.

Exposition. In-hospitalier par la Cimade (sous réserve).

21h. Projection au cinéma Jaurès El periple, La vella llum d’Europa Film documentaire de Mario Pons (VOSTFR - 72’) sur les liens entre exils, depuis la « retirada » des républicains espagnols jusqu’aux réfugiés syriens. La famille d’Alfred est obligée d’abandonner sa maison, le phare le plus haut du monde est incendié durant la guerre civil espagnole; commence alors le chemin de l’exil. Miquel, haut responsable vétéran est licencié par la multinationale où il travaille. Il a besoin de changer de vie. Ammar, chef de vente d’une usine automobile à Damas, fuit les bombes à la recherche d’un lieu sûr pour sa famille. Il est au camp de réfugiés de Filippiada, en Grèce. Quels sont leurs points communs ? Le Périple, une histoire de trois exils.

1939-2019, il y a 80 ans, l’exil des Républicains espagnols EXODE ET ACCUEIL hier et aujourd’hui. Colloques organisés par l’association FFREEE en collaboration avec le mémorial du camp d’Argelès-sur-Mer et Cinémaginaire.

Arrêt sur l’histoire. Le département des Pyrénées-Orientales a été très marqué par l’exode de 1939 des Républicains espagnols et par la lutte antifranquiste clandestine qui a continué en Espagne et en France.

Les commémorations sont très nombreuses dans le département pour se rappeler ce traumatisme et pouvoir enfin en parler. Une personne sur deux dans le département est d’origine espagnole.

Nous allons revenir sur les premiers exodes des Républicains espagnols de la guerre civile jusqu’au début de la guerre froide. Puis nous nous interrogerons sur les accueils.

Il y a 80 ans… Lorsque nous regardons la France et le monde de 2019, nous ne pouvons que nous inquiéter.

Le 21e siècle commence en ressortant en accéléré xénophobie, racismes, intolérances, nationalismes…

Et en rejetant, maltraitant, humiliant, criminalisant les Réfugiés. Ils sont enfermés dans des camps pas plus hospitaliers que ceux de 1939…

Mais comme hier, des personnes et des associations solidaires se démènent pour apporter aide et humanité.

Devant ce désastre humain, pour comprendre, réfléchir nous avons fait appel à d’éminents historiens et sociologues.

Les communistes d’Elne ont rendu hommage à Rose Blanc

le 29 avril 2019

Les communistes d’Elne ont rendu hommage à Rose Blanc

Eve a 23 ans, l’âge de Rose Blanc quand elle s’est éteinte à Auschwitz, comme elle, c’est une jeune communiste illibérienne et c’est elle qui en ce dimanche 28 avril a pris la parole devant la stèle élevée, il y a prés de 30 ans à la mémoire de Rose Blanc. Une trentaine d’illibériennes et illibériens étaient présents à Elne, au jardin d’enfants près de la Gendarmerie, pour écouter le discours de Eve et pour honorer le souvenir de celle qui sacrifia sa jeunesse à ses convictions. Elle commença par aider l’Espagne républicaine agressée par Franco puis entra en résistance contre l’occupant nazis et les forces françaises de la collaboration, fut arrêtée, interrogée sous la torture mais ne parla pas, fut jugée et déportée à Auschwitz où elle mourut. Rendre hommage à Rose Blanc, c’est rendre hommage à d’autres catalanes qui affrontèrent le fascisme et en furent victimes même si certaines survécurent. On peut évoquer Francine Sabaté et sa maman Joséphine mortes toutes les deux en déportation, mais aussi Odette leur sœur et fille qui a survécu ainsi que la grande Neus Catala qui s’est éteinte il y a quelques jours à plus de 100 ans dans sa catalogne natale.

Il semblerait que le respect à l’égard des ces grandes héroïnes de la deuxième guerre mondiale, ne soit pas identique pour tout le monde, en effet malgré notre courrier annonçant l’initiative, qui a lieu depuis 30 ans, invitant le maire et le conseil municipal à participer et à pavoiser la stèle. Aucun élu n’a daigné se déplacer,  il n’y avait pas le moindre drapeau tricolore autour de la stèle, pire elle n’a pas été nettoyée, ni désherbée. Inadmissible !

Nicolas Garcia

Hommage à Francine Sabaté

le 28 avril 2019

Hommage à Francine Sabaté

Vendredi 26 avril a été honoré, en Préfecture des PO, la mémoire de Francine Sabaté, jeune résistante communiste, déportée et morte à Ravensbrück !

Comme chaque année, hier vendredi 26 avril en la préfecture des PO, à l’initiative de l’association Femmes Solidaires, avait lieu la cérémonie à la mémoire de Francine Sabaté, jeune communiste, résistante, morte en déportation au camp de Ravensbrück. Dans un magnifique et émouvant discours Nicole Rey, présidente de l’Association pour la Mémoire de la Déportation, a retracé la courte vie, l’engagement (a tout juste 20 ans) et les conditions de l’arrestation, la déportation et la mort de la jeune héroïne catalane, à laquelle l’oratrice a associé le destin de sa sœur Odette torturée par Klaus Barbie et de Joséphine Sabaté, leur mère, elle aussi arrêtée et morte en déportation. Francine a été arrêtée à la préfecture pour avoir dérobé des tampons et des papiers officiels et édité le Travailleur Catalan, hebdo communiste des Pyrénées Orientales qui existe encore. Interpellée, interrogée sous la torture, jugée par des français, Francine a été ensuite remise à la Gestapo qui a procédé à son internement dans divers camps français avant de la déporter à Ravensbrück. Après Nicole Rey, c’est Philippe Chopin qui a évoqué la mémoire de Francine Sabaté « l’une des nôtres, qui avait dit non à la capitulation, à la collaboration » s’est exclamé le Préfet des Pyrénées Orientales et le représentant de l’Etat de poursuivre « Francine fait partie de ses femmes qui par leur engagement courageux dans la Résistance permirent de gagner l’égalité des droits civiques à la libération grâce au droit de vote qui leur était jusqu’alors refusé ».

Rappelons que dimanche 28 avril à 10H, au Jardin d’enfants qui porte son nom (près de la Gendarmerie), le PCF local rendra un hommage à Rose Blanc, jeune résistante communiste née à Elne, contemporaine de Francine, elle aussi arrêtée, torturée et morte en déportation à Auschwitz. Elne est l’une des seules villes du département à avoir donné un nom de rue à Francine Sabaté. A l’heure où en Europe le fascisme émerge à nouveau, participons nombreuses et nombreux à ces commémorations. Il ne faut pas oublier que, comme l’écrivait Berthold Brecht, « le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ».

Nicolas Garcia

Disparition de Julien Lauprêtre. Hommage de Nicolas Garcia

le 27 avril 2019

Disparition de Julien Lauprêtre. Hommage de Nicolas Garcia

Avec Julien Lauprêtre, les plus démunis mais aussi la France, le monde progressiste, le Secours Populaire Français perdent un grand monsieur !

Le président du Secours Populaire Français, Julien Lauprêtre, est décédé à l’âge de 93 ans « des suites d’une chute », a annoncé l’association ce vendredi. Cette nouvelle froide, laconique évoquant la disparition d’un personnage de 93 ans, glace sur place celles et ceux qui ont eu la chance de rencontrer, au moins une fois dans leur vie, cet homme hors norme, exceptionnel, profondément et sincèrement humaniste et militant. Cela a été mon cas !  J’ai rencontré une première fois Julien en son bureau parisien où il m’avait invité avec mon ami le regretté François Charpentier pour partager un projet autour de la Maternité d’Elne et aussi un projet humanitaire avec Madagascar porté par François qui venait de vendre à la commune d’Elne le Château d’En Bardou abritant La Maternité. Son accueil fut si chaleureux, si intéressant, si riche. Autour d’un petit verre, nous buvions les paroles de cet homme si simple et si important dans le milieu humanitaire. La seconde fois que j’ai rencontré Julien ce fut à Elne, à la Maternité, à l’occasion des Rendez-vous de l’Humanitaire que nous organisions chaque année (initiative évidemment abandonnée par l’actuelle municipalité). J’avais été frappé par l’humilité dont avait fait preuve Julien, comment il avait su se faire « petit » devant la grande œuvre d’Elisabeth Eiddenbenz et pourtant … Aujourd’hui notre pays, le Secours Populaire Français perdent un dirigeant, un homme, comme on n’en fait plus !

Il dirigeait l’une des plus grosses associations françaises depuis plus de six décennies.

« Plus qu’un Président, c’est un ami que tous les membres du Secours populaire ont perdu aujourd’hui », a expliqué l’association dans un communiqué, en faisant part de son « immense tristesse ». Figure du milieu caritatif français, ancien résistant décoré la Légion d’honneur, il avait été élu à la tête du Secours populaire en 1955, à une époque où l’association n’était encore qu’une petite structure du Parti communiste dont il était membre. En plus de six décennies à sa tête, cet artisan miroitier en a fait l’une des associations les plus connues des Français, aux côtés des Restos du Cœur.

Outre l’aide alimentaire, il avait notamment mis les enfants au Cœur des actions du Secours populaire. Pères Noël verts, Chasses aux œufs et « Journées des oubliés des vacances » sont devenus les emblèmes du mouvement qui compte un million de membres et 80.000 bénévoles.

« La plus grande récompense, ce sont les yeux des gosses qui brillent », confiait Julien Lauprêtre à l’AFP en 2015. Un peu voûté par les années, il restait corpulent et vigoureux et n’envisageait pas de passer la main.

« Jusqu’au bout il a été présent », a expliqué Corinne Makowski, secrétaire nationale de l’association. « Il va manquer à tous les gens du Secours populaire, mais surtout à la société, qui a besoin de plus de personnes comme lui. » C’est le moins que l’on puisse dire !

Nicolas Garcia

Elne. Hommage à Rose Blanc

le 23 avril 2019

Elne. Hommage à Rose Blanc
Devant la stèle à la mémoire de Rose Blanc
Jardin d’enfant (près de l’ancienne gendarmerie)
Elne

Dimanche 28 avril à 10h

Depuis près de 30 ans les communistes d’Elne, qui avaient obtenu que le jardin d’enfant à côté de l’ancienne gendarmerie porte son nom, honorent la mémoire de Rose Blanc, jeune résistante communiste illibérienne, torturée, déportée et morte à Auschwitz à 23 ans.

Comme chaque dernier dimanche d’avril, journée nationale de la déportation, un hommage sera rendu à Rose Blanc. Discours évoquant le parcours de la jeune martyr, dépôt de gerbe, chant des partisans…

En ces temps de montée de l’extrême droite en Europe, la transmission de la mémoire est essentielle.

Hommage à Francine Sabaté, martyre de la déportation

le 17 avril 2019

Hommage à Francine Sabaté, martyre de la déportation
Hall de la préfecture
24, quai Sadi Carnot
Perpignan

Vendredi 26 avril à 16h

Dépot de gerbe en hommage à Francine Sabaté, Martyre de la Déportation décédée le 25 avril 1945 à Ravensbruck.Organisé par l’Association Femmes Solidaires 66.

Les passagers de la cathédrale

le 17 avril 2019

Les passagers de la cathédrale

Qui dira, davantage que l’immense tristesse, que la  fragilité et la limite des mots officiels, l’effroi, la sidération, le désarroi total, la douleur profonde, la colère aussi comme une défense, devant cette inconcevable réalité: Notre-Dame de Paris prisonnière de la fureur des  flammes ! Notre-Dame de Paris livrée au brasier, suppliciée.  Notre-Dame, telle une martyre figée au milieu des flammes, comme  ligotée, muette d’épouvante, incapable de se défendre, de se défaire, d’échapper à cette absolue, injustifiable et indéfendable injustice !  A cette cruauté. Pourquoi elle ? Pourquoi précisément elle, vieille dame qui veille sur la capitale et le pays depuis huit siècles ? Pourquoi elle sans qui Paris n’est plus Paris ? Pourquoi elle sans qui notre pays, si malmené en ces temps-ci, se réveille un peu abasourdi, orphelin ? Pourquoi elle qu’un écrivain magique a, par la grâce d’un roman de papier, rendu au peuple en inscrivant durablement  cet édifice de pierre, Notre-Dame de Paris, dans l’imaginaire d’une nation jusqu’à faire de cette église la maison de tous les Français ? Les noms propres de Quasimodo comme celui de Gavroche des Misérables n’appartiennent-ils pas depuis longtemps au langage courant ? De noms propres ne sont-ils pas devenus noms communs, communs à tous, pour tous ?  Pourquoi ce symbole de notre histoire auquel nous tenons tant ? Oui, la peine et l’affliction sont grandes. Cette dame sur un quai de la Seine qui réclamait l’intervention des Canadairs en s’écriant : « C’est plus qu’un bâtiment qui brûle, c’est notre histoire ! » Quoi de plus à la fois personnel et collectif que l’Histoire, ce présent de tous s’installant dans la mémoire donc dans la durée, donc dans le  tissu de l’existence d’un peuple.

La vue de la flèche de cet édifice sacré et consacré, national et universel, reliant la Terre au Ciel, les hommes à leurs rêves,  se cassant et puis s’effondrant sur elle-même,  a brisé le cœur des plus endurcis.  Notre-Dame de Paris ! A prononcer ces mots, un sentiment infini de considération, d’estime et d’affection envahit celle ou celui qui parle, tout comme celles et ceux qui écoutent. Car l’intense émotion qui frappe les catholiques s’étend non seulement aux autres croyants mais plus bien largement à celles et ceux en qui les valeurs humanistes sont ancrées et pour qui tout être, croyant ou non, est d’abord sa soeur, son frère. Car la religion pour être parfois, selon Marx, « l’opium du peuple » est d’abord, selon le même, « le soupir de l’âme opprimée, l’âme d’un monde sans cœur. »

D’aucuns voient déjà, dans ce malheur, un signe des temps, de l’incurie de notre temps.  Peut-être. Pour nous, retenons en ce début de Semaine sainte que les moments les plus forts de ce récit chrétien nous conte la Passion, c'est-à-dire la souffrance endurée dans la dignité  pour aboutir à l’idée de Résurrection, c'est-à-dire de  renaissance, de renouveau. C’est du reste sa force.

Sans doute que dans ces instants durant lesquels a eu lieu ce qu’il faut bien nommer un partage fraternel,  une communion, devant le terrible incendie qui a ravagé Notre-Dame, communion qui perdure, pouvons-nous constater, dans notre société atomisée par la recherche mortifère de l’avoir, le besoin irrépressible et redoublé d’être ensemble autrement.  Il nous est possible également de nous souvenir de ces paroles du chef des catholiques, le pape François qui, pour qualifier « le désir sans retenue de l’argent qui commande » employait l’expression de « fumier du diable ».

L’émoi provoqué par ce qu’un quotidien national  nommait Notre- Drame tandis que le New York Times consacrait dès  hier soir un long article à cette tragédie, l’émotion populaire, sont indéniables. En dépit de la dimension médiatique, ce saisissement n’est pas superficiel, il témoigne que, dans notre diversité même, le patrimoine nous constitue.

Ainsi, qu’on le veuille ou non,  qu’on le sache ou pas, ce mardi 16 avril 2019, nous rappelle que nous avons été, que nous serons un jour ou l’autre,  que sommes tous, en quelque sorte, des passagers de la cathédrale.

Valère Staraselski

Notre Dame de Paris

le 16 avril 2019

Notre Dame de Paris

Ce sont des images stupéfiantes et d'une grande tristesse. Voir ce monument bâti entre le XII et XIVe siècle, inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1991, qui incarne Paris et la France, brûlée comme un feu de paille sans que l'on n'y puisse rien, c'est je crois une émotion pour tous les Français et un sentiment d'impuissance terrible.

Que l'on soit croyant ou pas, cet édifice avec quelques autres, le Louvre, la Tour Eiffel, le Palais Bourbon… c'est Paris, la capitale, la ville lumière.

Comment ne pas penser au Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, comment ne pas penser à ces images de la foule sur la place de la cathédrale devenues dans notre mémoire collective des images symboliques de la Libération de Paris en août 1944 ?

Comment ne pas penser enfin à cette charpente qui était une forêt du Moyen-Age partie en fumée en quelques minutes, à cette flèche de 96 mètres de haut qui s'embrasse comme un fétu et s’effondre ?

Paris brûle-t-il ? Oui ce soir à travers à travers de l'un de ses plus beaux symboles.

Comment ne pas penser enfin à ceux qui vivent en ce lieu leur croyance et qui sont meurtris.

Nous le sommes tous. Quand le temps sera venu, la République saura répondre à cet incendie outrageant.

Sébastien Jumel

Je forme le voeu que demain nous nous retroussions les manches tous ensemble pour sauver et rebâtir Notre Dame de Paris.

« Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas, quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ses querelles, au coeur du commun combat ».

Ian Brossat

Reconstruire Notre-Dame de Paris.

Hier encore, Notre-Dame de Paris, se dressait superbement sur les bords de la Seine, au coeur de Paris.

Son grand chantier fut une oeuvre collective persévérante, réunissant  architectes, ouvriers, artisans, bâtisseurs, pour ciseler un joyau. Héritée du temps des cathédrales, elle constitue un lien important pour les chrétiens. Plus généralement, elle occupe une place singulière dans nos imaginaires, magnifiés par Victor Hugo, qui en faisait un lien d'asile au centre d'un Paris populaire. Elle fut le témoin emblématique de long siècles d'histoire.

Aujourd'hui la voici dévastée par les flammes, nous laissant profondément tristes et affligés.

Si son incendie provoque autant d'émotion dans le monde entier, c'est parce qu'elle émergeait au patrimoine de toute l'humanité.

De nombreuses questions demeurent posées. Ce drame vient rappeler l'importance de protéger notre patrimoine, qui constitue une part de nous-mêmes, en tant que personnes comme en tant que peuple et en tant qu'humanité.

Sans tarder, il faut mettre à l'ordre du jour la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Des appels aux dons se manifestent. Ils seront nécessaires à s'en donner les moyens. Quelle que soit leur obole, il y aura des donatrices et des donateurs nombreuses et nombreux.

Aujourd'hui comme hier, ce chantier sera une oeuvre collective, sous la responsabilité de l'État et des collectivités. Car il s'agit d'une propriété publique inalèable.

Pierre Dharrréville
Député
Responsable à la culture du Parti Communiste Français

Prades. Hommage à Jean Monestier, le « professeur Boum Boum »

le 11 avril 2019

Prades. Hommage à Jean Monestier, le « professeur Boum Boum »

L’homme aux multiples casquettes qu’est Jean Monestier, personnage du paysage pradéen, s’est éteint il y a presque un an. Un hommage lui sera rendu demain au cinéma Le Lido par ses proches. L’occasion de revenir sur ses combats.

L’Indépendant, le 11 avril 2019