La revue du projet

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Intervention de Jérôme Marcuccini - Pot fraternel sur la fête du travailleur alpin - 29 juin

le 11 juillet 2013

Fête du Travailleur Alpin

Samedi 29 juin 2013

 

Pot Adecr / Fédé

 

 

Cher-e-s Ami-e-s, Cher-e-s Camarades,

 

Je voudrais remercier celles et ceux qui chaque année nous donne cette fête extraordinaire : Gérard Frydman, le directeur de la fête et son collectif, les Amis du TA et Bernard Ferrari, les militant-e-s qui ont participé au montage de la fête et la font vivre, aux diffuseurs de la vignette qui semble-t-il ont fait un travail hors du commun cette année ;

 

Je voudrais remercier également nos partenaires et plus particulièrement la ville de Fontaine et son Maire, Yannick Boulard, pour le cadre magnifique qu'ils mettent à notre disposition ;

 

Remercier les associations engagées chaque année à nos côtés dans des stands et vous remercier toutes et tous d'être présent ce soir ;

 

Cette fête du Travailleur Alpin est marquée par un contexte international en plein bouleversement. Nous avons consacré la soirée de solidarité internationale, avec beaucoup de pertinence au Mali, mais nous n'oublions ni le peuple syrien, ni les peuples du Maghreb qui sont toujours en lutte pour la démocratie après s'être libérés de la dictature.

 

Bien sûr ce soir, nos pensées se tourne particulièrement vers l'Afrique du Sud et l'état de santé de Nelson Mandela qui se dégrade inexorablement. Lui qui a consacré toute son existence à la lutte contre l’apartheid et la fraternité, lui qui a donné 27 ans de sa vie en prison pour ses idées et qui les a si bien partagées et défendues qu'elles ont fini par lui rendre sa liberté ainsi que celle du peuple africain. Nous sommes tristes ce soir, nous sommes tristes et à la fois nous sommes fiers d'avoir vécu cette époque et, pour l'immense majorité d'entre-nous, d'avoir partagé son combat. L'homme, le grand homme, est en train de s'éteindre, mais nous ne laisserons pas mourir sa lutte.

 

Permettez-moi d'associer à cet hommage un autre grand homme que nous avons perdu il y a quelques mois, il s'agit d'Hugo Chavez. Alors bien sûr, du président vénézuelien on tentera de nous faire retenir ses excès et notamment le référendum par lequel il proposa de se faire désigner président à vie – je ne peux m'empêcher de faire remarquer ironiquement à ces détracteurs qu'il l'aura été effectivement – mais ce que nous retiendrons d'Hugo Chavez qu'il aura permis en une décennie de réduire la pauvreté de plus de 70% à moins de 23% et qu'il aura divisé l'indigence par 3, dans un pays ravagé par ce qu'il convient d'appeler une véritable vivisection sociétale du capitalisme. Il n'existe malheureusement pas beaucoup de dirigeants politiques vivants ou passés qui puissent en mettre autant à leur crédit.

 

Nous avons choisi cette année de faire de Sevil Sevimli, la jeune étudiante franco-turque condamnée à 5 ans de prison pour avoir distribué des tracts, par le régime de Erdogan. Au moment où nous avons fait ce choix, nous ne présagions pas des événements de la place Taksim, mais nous voulions porter la question des droits et des libertés individuelles et collectives en Turquie.

 

Voici un pays qui entretient des liens forts avec la France, de contrats et d'accords divers, notamment les accords Guéant qui permettent à la Turquie de sous-traiter en France la répression judiciaire de ses opposants politiques. Des accords qui furent conclus par le ministre de l'intérieur de Nicolas Sarkozy au moment même où celui-ci prononcé son fameux discours contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Et des accords qui prévoient qu'en échange la Turquie sous-traitera pour la France et l'Union, une partie de leur politique anti-migratoire.

 

Ces accords, bien que n'ayant pas été ratifiés par la nouvelle majorité parlementaire, s'appliquent aujourd'hui sur notre territoire et servent entre-autre à poursuivre et emprisonner des militants de la cause kurde. Car oui, il y a bien un génocide culturel en cours en Turquie, celui de l'identité du peuple kurde qui après les massacre connaît maintenant l'interdiction de sa langue, de ses symboles, de ses traditions, et même d'expression politique et démocratique.

 

Les accords Guéant doivent maintenant être dénoncés par la France, ainsi que les accords " de gestion démocratique des foules " conclus par Monsieur Fabius et qui, à l'évidence du développement de la situation démocratique en Turquie, ne peuvent servir qu'à accorder l'aide du pays des Droits de l'Homme à un pays qui les bafoue.

 

La démocratie, l’autodétermination, la liberté, les libertés et les droits sont au cœur de nos préoccupations quand nous songeons au peuple de Palestine qui subissait encore cette semaine des raids dans la bande de Gaza. La communauté internationale doit maintenant agir pour que soit respectées les délibérations de l'ONU et juger les criminels de guerre. La paix pour Israël ne passe pas par une guerre à Gaza ou les autres territoires palestinien, mais par l'expression d'une volonté affirmée de paix entre deux nations libres et mutuellement reconnues. La Paix pour l’État d'Israël, passe par la reconnaissance d'un État de Palestine libre de conclure la paix.

 

L'Europe vit maintenant l'enfoncement dans l'austérité. C'est la récession pour tout le monde, la destruction de nos atouts industriels. Il n'y a nulle part, contrairement à ce qui est soit-disant l'objectif de l'austérité – ou de la rigueur comme la nomme poliment le premier ministre, dans aucun pays européen, de redressement des comptes publics ; mais exactement l'inverse. Dans tous les pays, il y a une explosion de la dette publique à cause de leurs politiques de récession. Au total en France, en 2012, la consommation des ménages a baissé de 0,4 % et les dossiers de surendettement, eux, ont augmenté de plus de 11 %.

 

Chaque mesure austéritaire a été accompagnée de reculs en matière de droits sociaux, voire de droits démocratiques. Les mêmes recettes obtiennent les mêmes résultats : effondrement de la consommation intérieure, baisses de salaires, augmentation de l’âge de départ en retraite, fragilisation et précarisation grandissante de la jeunesse européenne.

 

Le gouvernement Ayrault confirme cependant le cap de l'austérité et de la compétitivité. La crise politique, sociale et économique s'aggrave.

 

La Gauche ne peut se résoudre à ployer devant le dogme de la réduction des dépenses publiques qui appauvrit les peuples de France et d'Europe, qui casse les solidarités. Mis en place par le président Giscard d'Estaing au niveau institutionnel en 1973, celui-ci impose aux états de financer leur dette auprès de banques privées qui se refinancent elles-mêmes auprès de la BCE en prélevant au passage leurs marges.

 

Fin 2010, ce sont ainsi 1.040 milliards d'euros qui ont été créés aux seuls fins de recapitaliser les banques en manque de liquidité, alors qu'ils auraient pu servir à effacer une partie de la dette grecque et éviter le cycle infernal qu'à depuis subit son peuple.

 

Sur 1.800 milliards d'euros de dette cumulée depuis 1973, nous avons payé 1.600 milliards d'euros d'intérêts. La France paiera cette année, 50 milliards d'euros seulement d'intérêts aux banques, que celles-ci reverseront pour bonne partie en dividendes à leurs actionnaires.

 

La France doit maintenant agir pour le réaménagement négocié des dettes publiques en supprimant la part illégitime de celles-ci après un audit citoyen. La BCE doit pouvoir prêter directement aux États à taux faibles, voir nuls et acheter des titres de la dette publique directement aux États pour promouvoir l’emploi, la formation et les services publics afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques. C'est ce que fait la banque centrale américaine, et c'est ce que fit la BF avant 1973, preuve que c'est possible.

 

La démonstration de ce que nous disons depuis des mois est malheureusement en train d'être faite : l'austérité ne permet pas de résorber les déficits. Et les cadeaux faits aux grandes entreprises en matière de fiscalité ou de compétitivité ne les incitent pas davantage à créer des emplois. Résultats, malgré les efforts demandés à notre peuple, les résultats ne sont pas aux rendez-vous ce qui conduit le pouvoir...à demander de nouveaux efforts.

 

A l’heure actuelle, un an après l’élection de François Hollande, chacun-e sent bien qu’on est entré dans une nouvelle phase politique. Car, malheureusement, alors que F Hollande avait fait du changement, une promesse électorale, on voit bien que la rupture tant attendue avec la politique ultra libérale de Sarkozy n’est pas au RDV. Pire, ce gouvernement va de renoncement en renoncement, confirmant chaque jour son évolution sociale démocrate vers une conception sociale libérale. Il persiste à s’enfermer dans un triptyque austérité-flexibilité-compétitivité mortifère pour les attentes populaires.

 

Car pour les mesures sociales comme pour les mesures économiques, ce gouvernement a failli. Certes, le mariage pour tous est une avancée pour la société française. Mais au-delà de cette rare promesse de campagne tenue, que constater ?

 

Même des réformes peu coûteuses financièrement, comme le non-cumul des mandats, ou encore, le droit de vote des étrangers, ou bien l’amnistie sociale, n’ont pas été effectuées. Cela aurait permis aux Français-es de penser qu’une inversion des pratiques politiques était en cours.

 

Sur le plan économique et social, c’est un désastre : accord de l’ANI catastrophique pour les salarié-e-s, aucune amélioration du pouvoir d’achat dans le même temps où les salaires des grands patrons atteignent des sommes astronomiques, le tout accompagné de la volonté de toujours diminuer les moyens des classes populaires et moyennes.

 

La seule solution pour sortir notre pays de l’austérité, c'est que toutes les forces du changement, toutes celles et ceux qui ont voulu le changement il y a un an, reprennent le chemin de la mobilisation en France et en Europe.

 

Nous devons construire, redonner l’espoir à gauche et à toute la population pour que l’engagement politique et citoyen soit enfin capable de faire disparaître les puissants intérêts financiers.

 

En ce sens, la réussite de la marche citoyenne du 5 mai dernier et celle des Assises du 16 juin ouvre une perspective et un espoir à gauche. Cela montre à nouveau que les vertus de combativité sont toujours là après les batailles de 2012 et qu'il est urgent de changer de cap politique en France et en Europe.

 

C'est dans ce contexte que, durant l'année qui vient, vont se préparer les élections municipales, puis les élections européennes. À chaque échelon, nous voulons agir et être utiles à notre peuple. À chaque échelon, nous voulons œuvrer à construire les plus larges rassemblements pour des progrès sociaux, démocratiques et écologiques véritables.

 

Chacun de ces scrutins revêtira une importance majeure pour la vie des gens. Les élections européennes poseront la question clairement d'un finir avec les politiques austéritaires et libérales dictées par les marchés financiers pour construire une Europe des peuples et du progrès social.

 

Les élections municipales pourront ouvrir à de nouveaux projets pour répondre aux besoins, vivre ensemble et résister face à cette même austérité. Les communes sont un lieu incontournable de mobilisation, où l'on peut faire retentir profondément la voix du peuple.

 

Au cœur de ces deux scrutins se trouvera l'enjeu d'une reconquête démocratique et de la conquête de droits nouveaux.

 

Nous savons qu'il est possible à partir du local, de mener des combats qui améliorent concrètement le quotidien, qui permettent de résister à la crise et mettent en cause la logique austéritaire. Nous avons qu'il est possible de se rassembler dans le respect de la diversité, à condition de s'entendre sur des projets communs, pour gagner des progrès sociaux, démocratiques et écologiques. C'est pourquoi nous appelons partout à faire grandir dans la population le débat sur l'avenir de nos territoire, sur les projets à porter, sur le rassemblement à construire.

 

La Gauche à maintenant le devoir de se rassembler autour des attentes populaires et dans la perspective des élections de 2014. C'est pourquoi, nous avons proposé, au nom du Parti communiste français, qu'à la rentrée nous nous retrouvions toutes et tous, dans un grand forum « Pour un pacte social du XXIème siècle » afin de sortir des résistances et passer à l'offensive.

 

Assez de reculer ! Assez de résister ! Nous voulons conquérir ! Nous voulons du progrès !

 

C'est avec cet esprit que s'est forgé le pacte social qui a gouverné la France jusqu'à nos jours, c’est-à-dire pendant 70 ans. Dans une France ravagée par la guerre, les mouvements de résistance, les syndicats et les partis politiques sont parvenu à imposer un accord pour construire la France moderne. C'est la force incroyable de leurs propositions qui fit dire à De Gaulle lui-même lors du discours d'Alger qu'il fallait en finir avec la féodalité financière.

 

Eh bien ! La féodalité financière s'est relevée du tombeau dans lequel nous pensions l'avoir mise à la Libération. Elle a déjà montré que son visage est resté le même : celui du gâchis humain, social, économique et environnemental. Elle dicte de nouveau son ordre. Elle dicte de nouveau ses lois jusqu'à nos gouvernements. Ne pensez-vous pas qu'il soit temps de la renvoyer là d'où elle n'aurait jamais dû s'extraire ?

 

Tout l'été, nous mènerons campagne contre la réforme des retraites. Ce n'est pas vrai qu'il n'existe qu'une seule voie, celle de l'allongement de la durée de cotisation. Nous pourrions, par exemple, reprendre les 30 milliards d'exonérations de cotisations sociales consenties par l’État chaque année. Si nous taxions les revenus du capital au même niveau que le travail, ce serait 20 milliards d'euros supplémentaires.

 

Non, notre système social n'est pas en faillite. Oui, il y a de l'argent. Oui, des alternatives existent !

 

La Gauche a maintenant le devoir de se rassembler autour des attentes populaires et dans la perspective des élections de 2014. Les communistes et le Front de Gauche ne se résoudront jamais à laisser la Droite reprendre les rênes du pouvoir local et intensifier les dégâts sociaux.

 

Ensemble, nous devons faire barrage contre la monté de l'extrême droite et il n'y a qu'un seul chemin : celui d'un projet politique de qualité pour la France, nourri de propositions innovantes et des réalités quotidiennes de nos concitoyens.

 

Le rendez-vous est maintenant fixé pour toute la Gauche de se retrouver avec la Fête de l'Humanité les 13,14 et 15 septembre à la Courneuve et pour la rédaction « d'un pacte social du XXIème siècle » autour des premiers jours d'octobre. Nous comptons sur votre présence à toutes et à tous.

 

L'avenir sera Humain ! L'Humain d'abord ! Bonne Fête du Travailleur Alpin et bienvenue à tous.

Intervention de Jérôme Marcuccini - Pot fraternel sur la fête du travailleur alpin - 29 juin

le 11 juillet 2013

 

 

 

POT DE L'ADECR ET DE LA FÉDÉRATION

Discours de Jérôme Marcuccini, Secrétaire départemental du PCF Isère

***

Samedi 29 juin 2013

 

Cher-e-s Ami-e-s, Cher-e-s Camarades,

Je voudrais remercier celles et ceux qui chaque année nous donne cette fête extraordinaire : Gérard Frydman, le directeur de la fête et son collectif, les Amis du TA et Bernard Ferrari, les militant-e-s qui ont participé au montage de la fête et la font vivre, aux diffuseurs de la vignette qui semble-t-il ont fait un travail hors du commun cette année ;

 

Je voudrais remercier également nos partenaires et plus particulièrement la ville de Fontaine et son Maire, Yannick Boulard, pour le cadre magnifique qu'ils mettent à notre disposition ;

 

Remercier les associations engagées chaque année à nos côtés dans des stands et vous remercier toutes et tous d'être présent ce soir ;

 

Cette fête du Travailleur Alpin est marquée par un contexte international en plein bouleversement. Nous avons consacré la soirée de solidarité internationale, avec beaucoup de pertinence au Mali, mais nous n'oublions ni le peuple syrien, ni les peuples du Maghreb qui sont toujours en lutte pour la démocratie après s'être libérés de la dictature.

 

Bien sûr ce soir, nos pensées se tourne particulièrement vers l'Afrique du Sud et l'état de santé de Nelson Mandela qui se dégrade inexorablement. Lui qui a consacré toute son existence à la lutte contre l’apartheid et la fraternité, lui qui a donné 27 ans de sa vie en prison pour ses idées et qui les a si bien partagées et défendues qu'elles ont fini par lui rendre sa liberté ainsi que celle du peuple africain. Nous sommes tristes ce soir, nous sommes tristes et à la fois nous sommes fiers d'avoir vécu cette époque et, pour l'immense majorité d'entre-nous, d'avoir partagé son combat. L'homme, le grand homme, est en train de s'éteindre, mais nous ne laisserons pas mourir sa lutte.

 

Permettez-moi d'associer à cet hommage un autre grand homme que nous avons perdu il y a quelques mois, il s'agit d'Hugo Chavez. Alors bien sûr, du président vénézuelien on tentera de nous faire retenir ses excès et notamment le référendum par lequel il proposa de se faire désigner président à vie – je ne peux m'empêcher de faire remarquer ironiquement à ces détracteurs qu'il l'aura été effectivement – mais ce que nous retiendrons d'Hugo Chavez qu'il aura permis en une décennie de réduire la pauvreté de plus de 70% à moins de 23% et qu'il aura divisé l'indigence par 3, dans un pays ravagé par ce qu'il convient d'appeler une véritable vivisection sociétale du capitalisme. Il n'existe malheureusement pas beaucoup de dirigeants politiques vivants ou passés qui puissent en mettre autant à leur crédit.

 

Nous avons choisi cette année de faire de Sevil Sevimli, la jeune étudiante franco-turque condamnée à 5 ans de prison pour avoir distribué des tracts, par le régime de Erdogan. Au moment où nous avons fait ce choix, nous ne présagions pas des événements de la place Taksim, mais nous voulions porter la question des droits et des libertés individuelles et collectives en Turquie.

 

Voici un pays qui entretient des liens forts avec la France, de contrats et d'accords divers, notamment les accords Guéant qui permettent à la Turquie de sous-traiter en France la répression judiciaire de ses opposants politiques. Des accords qui furent conclus par le ministre de l'intérieur de Nicolas Sarkozy au moment même où celui-ci prononcé son fameux discours contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Et des accords qui prévoient qu'en échange la Turquie sous-traitera pour la France et l'Union, une partie de leur politique anti-migratoire.

 

Ces accords, bien que n'ayant pas été ratifiés par la nouvelle majorité parlementaire, s'appliquent aujourd'hui sur notre territoire et servent entre-autre à poursuivre et emprisonner des militants de la cause kurde. Car oui, il y a bien un génocide culturel en cours en Turquie, celui de l'identité du peuple kurde qui après les massacre connaît maintenant l'interdiction de sa langue, de ses symboles, de ses traditions, et même d'expression politique et démocratique.

 

Les accords Guéant doivent maintenant être dénoncés par la France, ainsi que les accords " de gestion démocratique des foules " conclus par Monsieur Fabius et qui, à l'évidence du développement de la situation démocratique en Turquie, ne peuvent servir qu'à accorder l'aide du pays des Droits de l'Homme à un pays qui les bafoue.

 

La démocratie, l’autodétermination, la liberté, les libertés et les droits sont au cœur de nos préoccupations quand nous songeons au peuple de Palestine qui subissait encore cette semaine des raids dans la bande de Gaza. La communauté internationale doit maintenant agir pour que soit respectées les délibérations de l'ONU et juger les criminels de guerre. La paix pour Israël ne passe pas par une guerre à Gaza ou les autres territoires palestinien, mais par l'expression d'une volonté affirmée de paix entre deux nations libres et mutuellement reconnues. La Paix pour l’État d'Israël, passe par la reconnaissance d'un État de Palestine libre de conclure la paix.

 

L'Europe vit maintenant l'enfoncement dans l'austérité. C'est la récession pour tout le monde, la destruction de nos atouts industriels. Il n'y a nulle part, contrairement à ce qui est soit-disant l'objectif de l'austérité – ou de la rigueur comme la nomme poliment le premier ministre, dans aucun pays européen, de redressement des comptes publics ; mais exactement l'inverse. Dans tous les pays, il y a une explosion de la dette publique à cause de leurs politiques de récession. Au total en France, en 2012, la consommation des ménages a baissé de 0,4 % et les dossiers de surendettement, eux, ont augmenté de plus de 11 %.

 

Chaque mesure austéritaire a été accompagnée de reculs en matière de droits sociaux, voire de droits démocratiques. Les mêmes recettes obtiennent les mêmes résultats : effondrement de la consommation intérieure, baisses de salaires, augmentation de l’âge de départ en retraite, fragilisation et précarisation grandissante de la jeunesse européenne.

 

Le gouvernement Ayrault confirme cependant le cap de l'austérité et de la compétitivité. La crise politique, sociale et économique s'aggrave.

 

La Gauche ne peut se résoudre à ployer devant le dogme de la réduction des dépenses publiques qui appauvrit les peuples de France et d'Europe, qui casse les solidarités. Mis en place par le président Giscard d'Estaing au niveau institutionnel en 1973, celui-ci impose aux états de financer leur dette auprès de banques privées qui se refinancent elles-mêmes auprès de la BCE en prélevant au passage leurs marges.

 

Fin 2010, ce sont ainsi 1.040 milliards d'euros qui ont été créés aux seuls fins de recapitaliser les banques en manque de liquidité, alors qu'ils auraient pu servir à effacer une partie de la dette grecque et éviter le cycle infernal qu'à depuis subit son peuple.

 

Sur 1.800 milliards d'euros de dette cumulée depuis 1973, nous avons payé 1.600 milliards d'euros d'intérêts. La France paiera cette année, 50 milliards d'euros seulement d'intérêts aux banques, que celles-ci reverseront pour bonne partie en dividendes à leurs actionnaires.

 

La France doit maintenant agir pour le réaménagement négocié des dettes publiques en supprimant la part illégitime de celles-ci après un audit citoyen. La BCE doit pouvoir prêter directement aux États à taux faibles, voir nuls et acheter des titres de la dette publique directement aux États pour promouvoir l’emploi, la formation et les services publics afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques. C'est ce que fait la banque centrale américaine, et c'est ce que fit la BF avant 1973, preuve que c'est possible.

 

La démonstration de ce que nous disons depuis des mois est malheureusement en train d'être faite : l'austérité ne permet pas de résorber les déficits. Et les cadeaux faits aux grandes entreprises en matière de fiscalité ou de compétitivité ne les incitent pas davantage à créer des emplois. Résultats, malgré les efforts demandés à notre peuple, les résultats ne sont pas aux rendez-vous ce qui conduit le pouvoir...à demander de nouveaux efforts.

 

A l’heure actuelle, un an après l’élection de François Hollande, chacun-e sent bien qu’on est entré dans une nouvelle phase politique. Car, malheureusement, alors que F Hollande avait fait du changement, une promesse électorale, on voit bien que la rupture tant attendue avec la politique ultra libérale de Sarkozy n’est pas au RDV. Pire, ce gouvernement va de renoncement en renoncement, confirmant chaque jour son évolution sociale démocrate vers une conception sociale libérale. Il persiste à s’enfermer dans un triptyque austérité-flexibilité-compétitivité mortifère pour les attentes populaires.

 

Car pour les mesures sociales comme pour les mesures économiques, ce gouvernement a failli. Certes, le mariage pour tous est une avancée pour la société française. Mais au-delà de cette rare promesse de campagne tenue, que constater ?

 

Même des réformes peu coûteuses financièrement, comme le non-cumul des mandats, ou encore, le droit de vote des étrangers, ou bien l’amnistie sociale, n’ont pas été effectuées. Cela aurait permis aux Français-es de penser qu’une inversion des pratiques politiques était en cours.

 

Sur le plan économique et social, c’est un désastre : accord de l’ANI catastrophique pour les salarié-e-s, aucune amélioration du pouvoir d’achat dans le même temps où les salaires des grands patrons atteignent des sommes astronomiques, le tout accompagné de la volonté de toujours diminuer les moyens des classes populaires et moyennes.

 

La seule solution pour sortir notre pays de l’austérité, c'est que toutes les forces du changement, toutes celles et ceux qui ont voulu le changement il y a un an, reprennent le chemin de la mobilisation en France et en Europe.

 

Nous devons construire, redonner l’espoir à gauche et à toute la population pour que l’engagement politique et citoyen soit enfin capable de faire disparaître les puissants intérêts financiers.

 

En ce sens, la réussite de la marche citoyenne du 5 mai dernier et celle des Assises du 16 juin ouvre une perspective et un espoir à gauche. Cela montre à nouveau que les vertus de combativité sont toujours là après les batailles de 2012 et qu'il est urgent de changer de cap politique en France et en Europe.

 

C'est dans ce contexte que, durant l'année qui vient, vont se préparer les élections municipales, puis les élections européennes. À chaque échelon, nous voulons agir et être utiles à notre peuple. À chaque échelon, nous voulons œuvrer à construire les plus larges rassemblements pour des progrès sociaux, démocratiques et écologiques véritables.

 

Chacun de ces scrutins revêtira une importance majeure pour la vie des gens. Les élections européennes poseront la question clairement d'un finir avec les politiques austéritaires et libérales dictées par les marchés financiers pour construire une Europe des peuples et du progrès social.

 

Les élections municipales pourront ouvrir à de nouveaux projets pour répondre aux besoins, vivre ensemble et résister face à cette même austérité. Les communes sont un lieu incontournable de mobilisation, où l'on peut faire retentir profondément la voix du peuple.

 

Au cœur de ces deux scrutins se trouvera l'enjeu d'une reconquête démocratique et de la conquête de droits nouveaux.

 

Nous savons qu'il est possible à partir du local, de mener des combats qui améliorent concrètement le quotidien, qui permettent de résister à la crise et mettent en cause la logique austéritaire. Nous avons qu'il est possible de se rassembler dans le respect de la diversité, à condition de s'entendre sur des projets communs, pour gagner des progrès sociaux, démocratiques et écologiques. C'est pourquoi nous appelons partout à faire grandir dans la population le débat sur l'avenir de nos territoire, sur les projets à porter, sur le rassemblement à construire.

 

La Gauche à maintenant le devoir de se rassembler autour des attentes populaires et dans la perspective des élections de 2014. C'est pourquoi, nous avons proposé, au nom du Parti communiste français, qu'à la rentrée nous nous retrouvions toutes et tous, dans un grand forum « Pour un pacte social du XXIème siècle » afin de sortir des résistances et passer à l'offensive.

 

Assez de reculer ! Assez de résister ! Nous voulons conquérir ! Nous voulons du progrès !

 

C'est avec cet esprit que s'est forgé le pacte social qui a gouverné la France jusqu'à nos jours, c’est-à-dire pendant 70 ans. Dans une France ravagée par la guerre, les mouvements de résistance, les syndicats et les partis politiques sont parvenu à imposer un accord pour construire la France moderne. C'est la force incroyable de leurs propositions qui fit dire à De Gaulle lui-même lors du discours d'Alger qu'il fallait en finir avec la féodalité financière.

 

Eh bien ! La féodalité financière s'est relevée du tombeau dans lequel nous pensions l'avoir mise à la Libération. Elle a déjà montré que son visage est resté le même : celui du gâchis humain, social, économique et environnemental. Elle dicte de nouveau son ordre. Elle dicte de nouveau ses lois jusqu'à nos gouvernements. Ne pensez-vous pas qu'il soit temps de la renvoyer là d'où elle n'aurait jamais dû s'extraire ?

 

Tout l'été, nous mènerons campagne contre la réforme des retraites. Ce n'est pas vrai qu'il n'existe qu'une seule voie, celle de l'allongement de la durée de cotisation. Nous pourrions, par exemple, reprendre les 30 milliards d'exonérations de cotisations sociales consenties par l’État chaque année. Si nous taxions les revenus du capital au même niveau que le travail, ce serait 20 milliards d'euros supplémentaires.

 

Non, notre système social n'est pas en faillite. Oui, il y a de l'argent. Oui, des alternatives existent !

 

La Gauche a maintenant le devoir de se rassembler autour des attentes populaires et dans la perspective des élections de 2014. Les communistes et le Front de Gauche ne se résoudront jamais à laisser la Droite reprendre les rênes du pouvoir local et intensifier les dégâts sociaux.

Ensemble, nous devons faire barrage contre la monté de l'extrême droite et il n'y a qu'un seul chemin : celui d'un projet politique de qualité pour la France, nourri de propositions innovantes et des réalités quotidiennes de nos concitoyens.

Le rendez-vous est maintenant fixé pour toute la Gauche de se retrouver avec la Fête de l'Humanité les 13,14 et 15 septembre à la Courneuve et pour la rédaction « d'un pacte social du XXIème siècle » autour des premiers jours d'octobre. Nous comptons sur votre présence à toutes et à tous.

 

L'avenir sera Humain ! L'Humain d'abord ! Bonne Fête du Travailleur Alpin et bienvenue à tous.

Questions au gouvernement-Patrice Carvalho-Interpellation du Premier ministre concernant la réforme des retraites - Assemblée nationale, 9 juillet 2013

le 10 juillet 2013

Questions au gouvernement-Patrice Carvalho-Interpellation du Premier ministre concernant la réforme des retraites - Assemblée nationale, 9 juillet 2013

LA GAUCHE SANS LA CULTURE N’EST PAS LA GAUCHE !

le 09 juillet 2013

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Assises du 16 juin - Une autre politique à gauche, pour la France et l’Europe

le 02 juillet 2013

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Campagne : la retraite un enjeu de société

le 02 juillet 2013

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Egalité et aménagement du territoire : bulletin n°1

le 02 juillet 2013

Egalité et aménagement du territoire : bulletin n°1

Edition 2013 de « Tout Rennes Cultive la Paix » du 21 septembre au Samedi 12 Octobre 2012

le 01 juillet 2013

Edition 2013 de « Tout Rennes Cultive la Paix » du 21 septembre au Samedi 12 Octobre 2012

Depuis 2001, l’Assemblée Générale des Nations Unies a promulgué le 21 septembre, journée internationale de la paix. Autour de cette date, de nombreuses animations se déroulent en France et à travers le monde. A Rennes, depuis 2009, un collectif d'associations et d'individus avec l'appui du Mouvement de la Paix et le soutien de la ville de Rennes, a contribué à donner à cette journée une dimension nouvelle à travers une série d’initiatives regroupée sous le titre « Tout Rennes Cultive la Paix » .

Ce projet a reçu le label « Culture de la Paix » de l’Unesco.

Depuis 2009 ce sont chaque année :

  • des dizaines d’actions qui se déroulent sur Rennes Métropole et le Département d'Ille et Vilaine
  • dans des lieux très différents.
  • grâce aux initiatives de nombreuses d’associations, d’organisations, institutions éducatives, commerces, et de personnes 
  • ainsi des milliers de personnes ont participé à ces initiatives.

En 2013, ces initiatives auront lieu entre le Samedi  21 septembre et le Samedi 12 Octobre

Pour 2013, afin de donner une meilleure lisibilité à cette initiative et valoriser son caractère collectif un site internet a été créé où vous pourrez trouver des informations sur le cadre et  les initiatives précédentes..(http://toutrennescultivelapaix.fr/).

La section PCF de Rennes métropole s’associe à cette nouvelle édition de « Tout Rennes cultive la paix ».

La Lesbian-Gay Pride de la victoire

le 01 juillet 2013

La Lesbian-Gay Pride de la victoire

Présents dans cette belle marche à Biarritz, les communistes avaient le cœur en fête, tout comme plus d'un millier de participants qui fêtaient l'adoption de la loi sur le mariage pour tous.

Belle victoire pour tous les couples, pour de nombreuses familles, pour les défenseurs des droits qui se sont tellement mobilisés au cours des derniers mois bien sûr, mais aussi depuis tant d'années.

Et nous sommes fiers d'avoir été à leurs côtés.

Pierre Laurent secrétaire du Pcf  soulignait, après la décision du Conseil Constitutionnel sur la loi, que le combat continue contre l'homophobie. L'accès à la Procréation médicalement assistée pour les couples lesbiens, les droits des trans sont autant de batailles que les communistes continueront de mener avec énergie.
 

Merci et bienvenue à ce nouveau camarade, qui est venu nous voir dans ce défilé, pour adhérer au PCF sur Biarritz.

Nous ne serons pas de trop , il y a tant à faire.

 

Journal des communistes du Bassin creillois - Section PCF de Creil-Nogent, juillet 2013

le 01 juillet 2013

Journal des communistes du Bassin creillois - Section PCF de Creil-Nogent, juillet 2013