le 30 octobre 2015
le 27 octobre 2015
Il y a 10 ans aujourd'hui, Zyed Benna et Bouna Traoré deux adolescents de Clichy-sous-Bois décédaient suite à un contrôle de police. La mort intolérable de ces deux jeunes avait conduit à ce que l’on a appelé à l’époque « la révolte des banlieues ».
Au lieu de répondre à l’urgence sociale qui s’exprimait, la première réponse faite par le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, a été la répression. On se souvient de son fameux discours sur le nettoyage des cités au « Karcher », dès le lendemain du drame.
Depuis, rien a changé. Pire, la situation s’est aggravée. A la répression, se sont ajoutées les politiques d’austérité qui n’ont fait qu’empirer les conditions de vie dans de nombreux quartiers. Les divisions dans la société, le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme, l'islamophobie ont, par contre, prospéré.
Combien de face à face réguliers, de bavures, de contrôles d’identités quotidiens, d’affrontements parfois violents, venant noircir les lignes d’une trop longue liste illustrant le malaise entre les jeunes de France et la police nationale ? Malaise, le mot est faible. Cette illustration du deux poids deux mesures dans le traitement des affaires qui confrontent jeunes et policiers pose de nombreuses questions quant aux pratiques de la police. L’urgence est de comprendre les causes qui rendent trop souvent l’action des forces de police attentatoires aux droits fondamentaux et l’action de la justice en contradiction avec l’égalité des citoyens devant la loi. Et ces raisons sont éminemment politiques. Depuis près de 10 ans le monde politique a décidé ou a laissé prospérer l’entreprise de stigmatisation de la figure des « jeunes de banlieue ».
François Hollande, en 2012, s’était engagé à mettre fin aux contrôles au faciès mais ceux-ci persistent quotidiennement alors que la grande majorité des policiers aspire elle-même à des relations apaisée avec les citoyens. Le PCF refuse d’attendre les bras croisés de nouvelles explosions de colère suite à des dénis de justice.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et tête de liste en Île-de-France pour les prochaines élections régionales propose la création d'un observatoire des discriminations pour mieux mesurer le phénomène et pouvoir agir sur les causes. Sans attendre, il propose de mettre en place à titre expérimental dans plusieurs villes d'Ile-de-France l'instauration du récépissé contre le contrôle au faciès.
L’heure n’est plus au constat. C’est en s’attaquant à la violence sociale qu’on pourra durablement mettre fin aux violences urbaines et permettre à chaque jeune de ce pays de se construire un avenir.
Nous appelons, le jour anniversaire de la mort de Zyed et Bouna, à prendre partout des initiatives pour réaffirmer avec force que nous voulons être respectés quelque soit le quartier où nous vivons, la couleur de notre peau ou le pays d’origine de nos parents.
le 22 octobre 2015
Mercredi 21 octobre 2015, la Conférence régionale sur la question des Roms a enfin eu lieu, après de longues années de demandes réitérées en direction de l’État par les associations et de nombreux élu-e-s locaux particulièrement communistes-Front de gauche.
Cette demande visait à ce que l’Etat crée enfin les conditions pour que ces familles qui vivent au quotidien la précarité et la détresse voient respectés leur droits à l’hébergement, à l’accompagnent et à l’insertion. Et c’est à l’échelon régional que l’Etat doit mobiliser les différents acteurs pour que des solutions concrètes et urgentes soient trouvées.
Cette conférence régionale organisée par le Préfet de région Carenco réduisait déjà dans son intitulé les enjeux aux « campements illicites Roms ». Une approche qui s’annonçait peu soucieuse des réalités humaines, bien plus diverses et complexes, comme ont pu le décrire les acteurs de terrain en ouverture de la conférence, insistant unanimement sur l’échec flagrant des expulsions sans accompagnement et de leur coût exorbitant.
Or, les conclusions du Préfet Carenco ont pris le contre-pied total de cette discussion, limitant l’engagement de l’Etat à deux propositions minimalistes et d’une certaine manière racialistes. La première : constitution d’un groupe de travail visant à classer les « campements » entre « accompagnables » et « expulsables ». Au passage, le Préfet Carenco nie la réalité de « bidonvilles » et affirme que ce sont les Roms eux-mêmes qui souhaitent de telles conditions de vie. Les Roms constituent-ils un groupe en dehors de l’humanité, qui n’aspire pas à ses besoins élémentaires et universels de sécurité et de confort?
Le second groupe de travail vise la construction de solutions politiques durables sous la forme de projets sociaux. Ce qui aurait pu constituer une avancée de cette conférence a été immédiatement contredit par la condition du libre choix des collectivités à agir ou non, alors qu’il est évident que l’Etat doit agir comme moteur, construire les dispositifs d’accompagnement là où il est possible de les mettre en place ou de les pérenniser, avec l’aide de fonds européens. S’en remettre à la volonté des collectivités qui ne veulent pas des Roms est pure hypocrisie, voire lâcheté.
Ne passons pas sous silence les propos du Préfet qui aggravent le malaise : la mise à disposition de ses « stagiaires énarques », parmi lesquels « un Mauritanien, mais qui cogite… ». Nouveau préjugé racialiste d’un représentant de l’État ? Nous posons la question avec inquiétude.
Nous demandons que le rendu des groupes de travail se fasse sous l’autorité d’un ministre de la République et non d’un préfet sujet aux dérapages.
Nous exigeons le renforcement des dispositifs d’hébergement d’urgence pour tous ceux frappés par la grande pauvreté et la précarité de vie, alors que l’on fait le constat de l’asphyxie du 115 et que le Samu social est débordé. Il est dans le même temps indispensable que les moyens soient mobilisés, par exemple les 40 millions que les Régions de France s’apprêtent à rendre à l’Europe, pour des solutions durables et dignes sous la responsabilité de l’Etat et le pilotage des opérateurs sociaux de la Plateforme AIOS (Plateforme d’Accueil, d’Information, d’Orientation et de Suivi des ménages issus des campements). Une solution simple finalement.
Parti communiste Français
le 17 octobre 2015
L'informatique est présente partout et son importance ne fera que croître. L'informatique ce sont nos ordinateurs bien entendu mais également nos téléphones, tablettes, consoles de jeu, voitures, nos services publics, nos outils de travail et de production... Elle fait plus que de piloter nos outils, elle permet de mesurer, évaluer, classer, prescrire nos comportements. Elle est un outil de pouvoir.
Face à ces enjeux, le Logiciel libre s'est donné comme objectif d'assurer la liberté de l'utilisateur et donc le pouvoir sur sa propre vie. Formalisé il y a 30 ans, il a été le précurseur en matière de libertés informatiques.
Cette conférence détaillera les principes essentiels du logiciel libre et les enjeux pratiques en termes de libertés informatiques afin de démontrer pourquoi le logiciel libre est une nécessité pour regagner du pouvoir sur nos vies.
Venez en débattre avec Luc Fievet, administrateur de l'April
Entrée libre
le 16 octobre 2015
Ouvert à tous et à toutes le café politique est un espace d'échanges et de construction d'alternatives.
Venez poser vos questions, débattre de la situation politique, de l'enjeu de l'engagement, des nouvelles propositions de progrès social, de la possibilité de changer le rapport de force, de lutter contre l'austérité, contre la banalisation des idées racistes...
Vendredi 16 octobre, 18h30
Espace sprotif Rosa Parks
5, place de la Garenne
Metro Pernety / Bus 58 arrêt Château
Par Communication nationale, le 09 octobre 2015
1- La réforme des collèges proposée par le Gouvernement est une machine à renforcer les inégalités sociales et scolaires
2- Urgence : des postes pour le collège, des moyens et de la formation pour les enseignants, pour que chaque élève acquière les connaissances pour relever les défis de notre siècle
3- Manifestons samedi 10 octobre
Face au rejet massif de sa réforme, le gouvernement veut passer en force. Mais ni dictées quotidiennes, ni cérémonies de diplômes à l'américaine n'en feront une étape de progrès. Et au-delà de ce folklore démagogique destiné à récupérer l'opposition la plus réactionnaire, les modifications faites à la marge et les dernières mesures aggravent encore le dispositif.
Pour calmer les esprits, la ministre laisse entendre qu'au total, chacun pourra faire comme il voudra, en matière d'évaluation comme d'options... du moment bien sûr qu'on ne touche pas au noyau dur de la réforme : des moyens horaires constants, austérité oblige, et la logique du socle commun, Europe exige. Ce faisant, les différences entre collèges se creuseront encore plus, amplifiées par leur autonomie accrue. Or, c'est plus de commun qu'il faut pour éviter les stratégies de mise en concurrence, les choix prématurés imposés aux collégiens, les décrochages provoqués par des parcours scolaires si individualisés qu'ils renvoient à chacun la responsabilité de son échec ou de sa réussite, dédouanant le système scolaire.
Plutôt que d'écouter les sirènes passéistes de la blouse grise, la ministre devrait tendre l'oreille aux propositions d'ambition et de progrès des communistes pour le collège :Élever le niveau de la formation suppose de donner le temps d'assimiler connaissances et démarches : le collège doit être une étape de construction sereine et collective des apprentissages, délivrée du poids du tri scolaire :
Précipiter à marche forcée l'application des nouveaux programmes, parler des chefs d'établissement comme de "managers" animant la "construction des enseignements interdisciplinaires", oser contester le droit aux enseignants de se former sur leur temps de travail ou prétendre remédier à la misère de leurs salaires en proposant des primes pour renoncer aux vacances : c'est inadmissible. Il faut arrêter de loucher sur la copie de Macron. Pour que l'ambition louable des nouveaux programmes profite vraiment à tous, on ne peut faire des économies sur la formation.
Ce sont ces exigences, dignes d'un grand service public national d'éducation, qu'il faut entendre : ce 10 octobre, nous les porteront aux côtés des parents, des enseignants et des élèves, pour une réforme du collège à la hauteur des besoins du pays.
le 28 septembre 2015
le 09 septembre 2015