le 11 janvier 2016
Par Communication nationale, le 07 janvier 2016
Décheance de nationalité la porte ouverte à toutes les dérives
Avec l'objectif de se tirer d'affaire, tant l'annonce du 23 décembre dernier d'une déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France a provoqué de réactions, des personnalités socialistes proches de François Hollande évoquent aujourd'hui une déchéance pour tous. C'est pour eux "la solution" pour éviter de créer deux sortes de citoyens. Voilà la France apaisée à laquelle le candidat Hollande s'était engagé! Avec le mariage pour tous, on avait une France qui aime. Avec la déchéance pour tous, on a un pays qui ne s'aime plus mais qui fera le bonheur des terroristes car c'est très justement leur objectif ultime. : faire vaciller sur nos valeurs essentielles, la République et la citoyenneté.
Lancé par François Hollande, le débat sur la déchéance de nationalité est révélateur d'une dévire guerrière et sécuritaire. En total échec sur le plan social et économique, en rupture avec une grande partie de son électorat de gauche, le couple infernal Hollande/Valls voit dans la lutte contre Daesch une sorte de planche de salut. Hollande veut donner à voir qu'il a de l'autorité. Dans le cas présent peu lui importe que cette mesure n'ait aucune utilité dans la lutte contre le terrorisme, ce qui compte c'est la posture politique.
L'extension de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France, annoncée par le Président devant le Parlement réuni en Congrès, trois jours après les attentats de Paris et de Saint-Denis, aurait eu pour conséquence de créer deux catégories de Français. La raison et les valeurs républicaines semblaient l'avoir emporté. Il n'en est rien. Jamais une telle mesure n'avait été assumée par les plus hautes autorités de l'Etat. Présentée par Manuel Valls comme une décision à «caractère hautement symbolique », elle serait en effet une honte et un reniement pour notre République. Aujourd'hui, pour ce pouvoir, l'extension de la déchéance de nationalité à tous est proposée « au nom de l'égalité » .
D'aucune efficacité contre le terrorisme, la déchéance de nationalité est apparue au cours des dernières semaines comme une nouvelle légitimation de l'extrême-droite puisque cette mesure est directement tirée du programme du FN. Dans un climat de peur, de haine et de stigmatisation, avec l'utilisation qui peut en être fait, plaçant le FN au cœur du paysage politique et idéologique, en quoi la déchéance de nationalité désarmera des terroristes dont l'objectif est de semer la mort en y perdant la vie ? En quoi, pour reprendre l'expression du Premier ministre, aura-t-elle la moindre «efficacité pour protéger nos concitoyens» ?
Ce qui est nouveau dans le projet de loi constitutionnelle c'est la déchéance de nationalité pour des personnes nées en France. C'est une remise en cause d'un principe qui prévaut en France depuis deux siècles; celui du droit du sol. C'est une très vieille « exigence » de l'extrême droite française et seul le régime de Vichy l'a instauré (loi du 22 juillet 1940). En remettant en cause ce principe, le gouvernement rompt non seulement avec les valeurs de la gauche, mais avec celles de la Révolution française.
Cette mesure traduit, aussi, un profond mépris pour le reste du monde. En effet, au travers de cette disposition nous proposons en fait de nous débarrasser de nos « monstres », nés en France, éduqués en France et très souvent qui se sont radicalisés dans notre pays en les renvoyant dans un pays où, souvent ils se sont contenté simplement de passer des vacances.... Il est peu probable que ces pays acceptent cela.
Le projet de loi constitutionnelle introduit la notion de « crime constituant une atteinte grave à la vie de la Nation », laissant au législateur la liberté de définir les crimes qui rentrent dans ce cadre. A l'heure où, par exemple, la volonté de criminaliser l'activité syndicale est réelle, n'ayons aucune illusion. En actant dans la constitution la remise en cause du droit du sol, Hollande donne, à un potentiel gouvernement de droite extrême, une grande liberté pour élargir le champ d’application de la déchéance nationale. Et le pire est toujours possible. N'oublions jamais que c'est l'Assemblée nationale du Front populaire qui, après avoir déchu les parlementaires communistes, a voté les pleins pouvoirs à Pétain.
Concernant l'état d'urgence, la réforme constitutionnelle présentée fait courir le risque d'un régime d'exception permanent et d'une aggravation des atteintes aux libertés constatées depuis quelques semaines ciblant des personnes sans aucun lien à des risques d'attentats. Elle est une mauvaise réponse aux terroristes alors qu'il est parfaitement possible, en y consacrant les moyens humains nécessaires pour la police et la justice, d'assurer la sécurité dans le respect de notre Etat de droit. La Constitution Française est faite, aussi, pour protéger les citoyens. Hollande par calcul politicien est en train de la transformer, rendant possible toutes les dérives totalitaires.
le 15 décembre 2015
En cette journée de solidarité avec les migrants, le Parti communiste français réaffirme son engagement pour que la France et l'Union européenne accueillent dignement des femmes et des hommes fuyant au péril de leur vie la guerre, la misère et auxquels nous devons hospitalité.
Face aux drames vécus ces derniers mois par des centaines de milliers de migrants venant chercher protection et sécurité en Europe, l'Union européenne a décidé de conduire une politique de refoulement et de dissuasion de tout espoir d'être accueillis sur notre continent.
MANIFESTATION
Samedi 19 décembre
RDV PARIS à 15h00 PARIS métro Barbès-Rochechouart
Après avoir modestement ouvert ses portes pour accueillir quelques dizaines de milliers de réfugiés pour les deux ans à venir, l'Union européenne et les Etats membres ont décidé de mettre en place une série de dispositifs visant à maintenir les familles en détresse, le plus loin possible des frontières européennes et de renvoyer dans leur pays d'origine ceux déjà arrivés sur le territoire. Cette politique risque de bloquer des dizaines de milliers de familles aux portes de l'Europe, dans des conditions inhumaines, aux approches de l'hiver. A ce jour, seules quelques centaines de familles ont pu trouver un accueil dans le cadre des mesures de « relocalisation » de l'Union européenne. Comme Donald Tusk président du Conseil européen, le déclarait il y a quelques jours « notre première obligation est de protéger les communautés européennes ».
Ainsi, les mesures de contrôle, de surveillance des frontières sont renforcées, les centres de rétention multipliés, un tri indécent entre « bons et mauvais » migrants est mis en place, les pays frontaliers comme la Grèce et l'Italie sont pressés de bloquer les entrées sur leur territoire et la Turquie « subventionnée » pour garder les 2 millions de réfugiés syriens sur son sol. Les bidonvilles de Calais, où s'entassent 6 000 migrants, hommes, femmes et enfants, voulant rejoindre l'Angleterre, sont pour notre pays une véritable honte nationale, dont le gouvernement français est responsable et qui leur vaut les condamnations de l'ONU, du Conseil d’État et d'organismes de défense des libertés.
Au sommet de La Valette, l'Union européenne s'est efforcée, en vain, d'associer les pays africains à cette politique de rétention, en faisant jouer à ces Etats le rôle de simples sous-traitants au service d'une Europe forteresse. L'Union européenne se laissant le droit, quant à elle, de choisir les « personnes qualifiées » pouvant être accueillies sur son territoire au bénéfice de ses intérêts.
Avec ce dispositif, l'UE met en cause la Convention de Genève sur le droit d'asile, privant ces migrants du droit à déposer leur demande, ainsi que l'article 13 de libre déplacement de la Convention internationale des droits de l'homme. Cette politique est un encouragement à tous les gouvernements à s'engager dans cette voie de fermeture et la France, au-delà des discours, est particulièrement active dans ce domaine.
Pourtant, les migrants ont des droits reconnus au plan international mais les choix actuels conduisent au rejet, à l'abandon de ces populations en détresse.
D'autant que l'Union européenne et les États membres devraient s'interroger sur leurs propres responsabilités dans ce qui a conduit ces hommes et ces femmes à fuir leur pays devant la violence et la pauvreté. Il en est ainsi des conflits qui ensanglantent l'Afghanistan, l'Irak, la Libye où l'OTAN, les USA et plusieurs états européens comme la France sont directement impliqués.
La Syrie où, depuis des années, les freins mis à la recherche d'une solution politique, ont conduit à la fuite de centaines de milliers de Syriens qui s'ajoutent aux millions déjà déplacés ou réfugiés dans les pays voisins.
Mais il y a aussi les conséquences des accords de libre-échange entre l'UE et des pays africains qui ont imposé des politiques libérales prédatrices, déstructurant des économies déjà fragiles et poussant à l'exode de populations, notamment jeune et féminine, vers une Europe porteuse d'espoirs
L'Union européenne doit faire le constat de son échec de ces politiques de puissance libérales, qui ne font qu'alimenter la montée de l'extrême droite, le rejet du faible et de l'étranger, la montée du racisme et de la xénophobie.
En France et en Europe, il existe des forces citoyennes, associatives, syndicales, politiques qui oeuvrent à ouvrir un chemin vers d'autres choix. D'abord en faveur de l'accueil de ces réfugiés dans le respect de leur dignité humaine mais aussi pour un monde de paix, de développement et du respect des droits humains, seule voie susceptible d'avancer vers des sociétés solidaires et de partage.
Ainsi, le choix de partir pour construire une vie meilleure ne sera plus dicté par le besoin de fuir la guerre et la pauvreté, mais par un choix librement décidé et respecté. Tel est le combat des communistes français, de leurs élus, notamment en faveur :
Telles sont les raisons pour lesquelles le Parti communiste français et ses militants demeurent engagés dans la solidarité avec les migrants.
le 11 décembre 2015
le 11 décembre 2015
Pour réserver votre Super Pif envoyer un petit mot à Jean Louis: Jean.Louis.Olivier75014[at]gmail.com
Et votre Super Pif Spécial Noël sera disponible lors du 32! Café politique Spécial Pif Gadget du 11 décembre prochain!
le 27 novembre 2015
le 06 novembre 2015
Élection régionale des 6 et 13 décembre 2015
Le projet du Front de Gauche est disponible à cette adresse:
http://www.nosviesdabord.fr/doc/FDG_projet_24pages.pdf
le 05 novembre 2015
Monsieur le Ministre de l'Intérieur,
Le cirque Tzigane Romanès est, depuis qu'il est installé dans le 16ème arrondissement de Paris, victime de groupes divers, souvent d'extrême-droite, qui manifestent devant l'entrée et dégradent les équipements. J'ai pu constater par moi-même les dommages engendrés par des jets de pierres sur les caravanes. Des costumes ont été volés et dégradés. Nous assistons là aux effets directs des politiques anti-immigrés, anti-roms, associées à une certaine déculturation.
Une nouvelle manifestation est organisée par un mouvement d'extrême-droite "contre une immigration massive", le samedi 7 novembre 2015 à 15 heures devant l'Ambassade de Hongrie, à deux pas du Cirque Tzigane Romanès ! Cela doit cesser.
Les Romanès appellent les citoyens à venir les soutenir et les protéger car, comme ils le disent, « Nous, Artistes Tziganes, nous ne pouvons pas faire face à cette violence et à ce réel danger d'insécurité que représente ce mouvement ! ».
Ils vivent et exercent leur art dans la peur. On ne peut laisser perdurer cette situation.
Je me permets également d’attirer votre attention sur le fait qu’une pétition demandant que cessent ces actes racistes et que les Romanès puissent continuer à faire leur métier d’artistes a recueilli plus 12 000 signatures. Parmi les signataires, figurent notamment de nombreux élus et personnalités comme la Maire de Paris et le Président de l'Institut du Monde Arabe. J’ai également apporté ma signature à ce texte.
Compte tenu de la situation ci-dessus décrite, je vous demande, Monsieur le Ministre, d’assurer la protection du Cirque Romanès, de leur famille et du public le 7 novembre et, par la suite, d'examiner rapidement les possibilités d'un lieu fixe et sécurisé pour les artistes du cirque Romanès.
Pour ma part, je serai présent au Cirque Romanès le 9 novembre au soir avec d'autres artistes pour leur apporter, comme je l'ai déjà fait, tout mon soutien.
Comptant sur votre intervention efficace pour un règlement rapide de cette situation,
Veuillez croire, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, à l'assurance de ma parfaite considération.
Pierre Laurent
Secrétaire national du Parti communiste français
Sénateur de Paris
le 04 novembre 2015