La revue du projet

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Ille-sur-Têt. Lucette Pia-Justafré, une femme engagée dans son siècle (L’Indep)

le 06 March 2024

Ille-sur-Têt. Lucette Pia-Justafré, une femme engagée dans son siècle (L’Indep)

L’Indépendant, le 6 mars 2024

Hommage à Pierre Sémard

le 01 March 2024

Hommage à Pierre Sémard

Quai voie A en gare de Perpignan

Jeudi 7 mars à 9h30

Hommage organisé par le syndicat CGT des Cheminots de Perpignan suivi d'un débat sur les dangers de l'extrême droite dans le hall de la gare de Perpignan en présence de Nicole Rey-Sibade.

« Ce que Manouchian nous dit sur la nation » – Extrait du discours prononcé lors de l’hommage à Manouchian le 21 février au siège du PCF

le 28 February 2024

« Ce que Manouchian nous dit sur la nation » – Extrait du discours prononcé lors de l’hommage à Manouchian le 21 février au siège du PCF

Missak Manouchian et ses camarades du groupe FTP-MOI n’étaient pas nés en France, mais ils ont permis au pays de rester debout. Aujourd’hui, ces résistants communistes, étrangers, entrent au Panthéon, et avec eux quelques leçons.

Avec Manouchian, nous nous souvenons que la nation est avant tout un projet politique, un contrat. Ce n’est pas qu’une question de frontière ni de nationalité, comme le prétendent les cadres du Rassemblement national, défenseurs d’une vision racialiste et ethnique de la nation. Pour eux, nous faisons partie de la nation si, et seulement si, nous, nos parents et leurs parents avant eux, sommes nés du bon côté de la frontière. Une vision extrêmement pauvre d’une France déclinante. Une petite France. En divisant, les nationalistes se coupent de toute une partie de la nation, pour la détruire quelque part.

Au contraire, la France, la nation de Manouchian, c’est celle qui rassemble les êtres humains d’accord avec trois principes : liberté, égalité, fraternité. Ces valeurs ne se décrètent pas ou ne sont pas à prendre comme acquises, il faut les faire vivre. C’est à ça que servent les services publics, l’école républicaine en tête. La nation, ce sont les services publics. Les libéraux qui s’y attaquent détruisent, eux aussi, une partie de la France.

Une nation où tout le monde trouve sa place, c’est aussi une nation sans exploitation. C’est probablement ce qu’il y a de plus frais dans l’héritage de Manouchian et du CNR, c’est ce qu’il reste à construire. C’est l’avenir de la nation française. Débarrasser la France et particulièrement le travail de l’exploitation, c’est faire la devise du pays 2.0. Comment parler de liberté dans le travail capitaliste ? Puisque finalement, on est juste libre - lorsqu’on en a la chance - de choisir quel patron va nous exploiter. Quelle égalité dans le travail capitaliste ? Puisque la majorité travaille, et une minorité vit du travail des autres. Quelle fraternité dans le travail capitaliste ? Puisque la concurrence entre les travailleurs est sciemment organisée.

Défendons les services publics, débarrassons le travail du capitalisme, c’est le meilleur hommage que nous puissions rendre à Manouchian. Aujourd’hui, Missak Manouchian entre au Panthéon, demain nous continuerons la France.

Assan Lakehoul
Secrétaire général du MJCF

Article publié dans CommunisteS, N°985, 28 février 2024.

Collioure. Le Château royal aux couleurs de la République espagnol (L’Indep)

le 23 February 2024

Collioure. Le Château royal aux couleurs de la République espagnol (L’Indep)

L’Indépendant, le 23 février 2024

Cerbère. Marcher sur les chemins de l’histoire (L’Indep)

le 23 February 2024

Cerbère. Marcher sur les chemins de l’histoire (L’Indep)

L’Indépendant, le 23 février 2024

Conférence et présentation du livre de Alain Nunez. Paul Galindo, mémoire de déporté 1948-1945 (biographie)

le 22 February 2024

Conférence et présentation du livre de Alain Nunez. Paul Galindo, mémoire de déporté 1948-1945 (biographie)

Salle municipale en bordure de la R.N 116
Serdinya

Samedi 2 mars à 17h30

Ce livre écrit par Alain Nunez témoigne des luttes dans les villages miniers du Conflent et de l'expérience douloureuse vécue par un syndicaliste, Paul Galindo responsable CGT des mineurs d'Escaro entre 1938 et 1945.

Le récit retrace la chronologie de son arrestation le 14 juin 1940 et son enfermement dans divers centres surveillés en France jusqu'à l'internement dans les camps de Djelfa et Bossuet en Algérie.

Il y est décrit la vie de Paul Galindo faite de privations, d'humiliations loin des siens sur les hauts plateaux Algériens où sévissaient le froid en hiver et la chaleur étouffante en été.

De ces épreuves, il a rencontré la solidarité et la générosité des compagnons de détention, tous animés par l'espoir de jours meilleurs et de liberté retrouvée.

Un apéritif convivial sera servi à tous les participants à l'issue de la conférence.

Panthéonisation des résistants Missak et Mélinée Manouchian. Le PCF 66 fait sa cérémonie (L’Indep)

le 22 February 2024

Panthéonisation des résistants Missak et Mélinée Manouchian. Le PCF 66 fait sa cérémonie (L’Indep)

L’Indépendant, le 22 février 2024

Collioure. Machado : la dimension historique et littéraire de la mémoire et l’exil (L’Indep)

le 22 February 2024

Collioure. Machado : la dimension historique et littéraire de la mémoire et l’exil (L’Indep)

L’Indépendant, le 22 février 2024

Le billet de Jean-Michel Galano. Manouchian : une partie de nous-même

le 22 February 2024

Le billet de Jean-Michel Galano. Manouchian : une partie de nous-même

Au journaliste qui s’obstine à me demander si Manouchian est pour moi d’abord un communiste, d’abord un résistant ou d’abord un poète, je réponds, agacé, qu’il est d’abord un exemple. Et j’enchaîne : - Pourquoi chercher à dissocier ce qui forme un tout ? Réfléchissez bien à ceci : ces hommes et ces femmes, Arméniens, Polonais, Roumains, Hongrois, Italiens, Juifs pour beaucoup d’entre eux, ils avaient choisi la France parce que c’était le pays des Lumières, de l’universalisme, de l’humanisme. Mais ils n’y arrivaient pas comme des voyageurs sans bagages. Ils y étaient venus avec leur expérience de la lutte antiraciste, antifasciste, avec leurs idéaux internationalistes, riches aussi de leurs traditions culturelles, notamment l’amour de la musique, de la poésie, le goût du sport, leur humour, des façons de voir les choses, des façons d’être, des valeurs. Sans parler de leur désintéressement et de leur courage physique. Cette France qu’ils aimaient, ils l’ont ouverte à la diversité, ils l’ont enrichie de nouveaux horizons et de nouveaux possibles. Leur apport est inestimable. Il fait corps avec ce que nous sommes, ou plutôt ce que nous sommes devenus avec eux. Et ce qui a contribué à nous faire ce que nous sommes ne peut pas être émietté.

Le journaliste a hoché la tête et m’a demandé mon prénom.

Jean-Michel Galano

Le PCF et l’internationalisme. Texte prononcé par Yvette Lucas à l’occasion de l’hommage du PCF à Missak Manouchian

le 21 February 2024

Le PCF et l’internationalisme. Texte prononcé par Yvette Lucas à l’occasion de l’hommage du PCF à Missak Manouchian

Bonjour à toutes et tous,

Quelle émotion, et fierté, pour les vétérans du PCF au nom de qui je parle ici, que l’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian, et avec eux de l’ensemble de leur groupe de résistants communistes FTP-MOI.

Adolescente, durant l’occupation, j’ai vu l’Affiche Rouge. Les nazis l’avaient placardée dans le plus petit village. Cela ne me surprenait pas. Dans ma cité ouvrière, qui fut un haut lieu de résistance, avait vécu le premier fusillé de notre département. Dans la maison voisine de la mienne, le père avait été arrêté et exécuté, la fille déportée. J’avais vu la Gestapo procéder à des arrestations. Manouchian et ses compagnons n’étaient pas pour moi, pour nous, des étrangers. Pour nous les étrangers, c’étaient les occupants nazis.

J’ai appris après la Libération qui étaient Manouchian et ses compagnons, qui était Mélinée. Et j’en ai connu bien d’autres, non français, qui avaient aussi combattu avec nous.

Le souvenir des combats communs -hélas souvent dramatiques- est, parmi tant d’autres, l’incarnation de cette valeur essentielle pour les communistes : l’internationalisme.

Cet internationalisme qui est au fondement même du Parti Communiste Français, notre parti. Souvenons-nous : Marx et le manifeste du parti communiste : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ».

Ce fondement internationaliste qui nous a fait soutenir résolument la révolution de 1917 en Russie. La solidarité internationale qui nous a liés, dès le début, à tous les partis communistes, à tous les mouvements comparables ; qui nous imprègne pour soutenir les luttes émancipatrices, pour aider tous les opprimés dans leur combat contre les oppresseurs. Cet internationalisme qui a fait écrire à Missak, avant son exécution : Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, Cet internationalisme qui, suivant la parole de Jaurès, nous a rapprochés de notre pays, la France, unissant l’Internationale et la Marseillaise, le drapeau rouge et le drapeau tricolore.

Il est pour un parti diverses façons de pratiquer l’internationalisme. Au plus haut niveau partout dans le monde, l’affirmation répétée, et la mise en pratique constante des principes et des moments qui le constituent. Concrètement, par des actions marquantes, dont il peut être à l’initiative. Ces actions marquantes sont accompagnées, amplifiées et soutenues, par la pratique militante, quotidienne et collective des membres du parti, et aussi par d’autres qui nous sont proches.

Je voudrais témoigner de quelques-uns de ces grands moments, survenus au fil de plus d’un siècle.

Ce fut, au tout début, durant les années 20, précisément en 1925, que le tout nouveau PCF prit position contre la guerre du Rif, où les français s’étaient associés aux troupes espagnoles au Maroc contre les berbères autochtones.

Ce fut, durant les années 30, l’organisation du mouvement Amsterdam-Pleyel. Un mouvement de lutte contre la guerre et le fascisme, créé en 1933 à l’initiative d’Henri Barbusse et de Romain Rolland. Il se réunit du 4 au 6 juin 1933 à la salle Pleyel à Paris et marqua l’histoire de ce temps. Il fut partout reconnu que le parti communiste français, et à sa suite l’Internationale communiste, jouèrent un rôle de premier plan dans l’organisation de ce mouvement international.

Très peu après, commença le soutien à l’Espagne républicaine et aux espagnols en lutte contre la sédition de Franco. Une solidarité de très longue durée. J’y reviendrai.

Du mouvement de la Résistance, dans lequel notre parti joua un rôle essentiel, et que j’ai vécu de près, je dirai peu car d’autres dans ces journées l’ont fait et le feront. Il était lui aussi profondément internationaliste. Il se termina par le moment triomphal de la Libération, un moment de bonheur, mais aussi de douleur, après la disparition de bien des nôtres et le souvenir des exactions subies.

Après la guerre, fin des années quarante, avec la guerre froide qui pointait et le terrible danger de l’arme atomique, la conviction s’imposa qu’il fallait à nouveau lutter pour la paix.

En 1948, plusieurs organisations européennes réunies en Pologne, à Wroclaw, décidèrent de tenir le Congrès Mondial des Partisans de la Paix. Il eut lieu à Paris, salle Pleyel, du 20 au 25 avril 1949. Il était présidé par le grand savant communiste Frédéric Joliot-Curie, qui déclara : « si demain on nous demande de faire le travail de guerre, de faire la bombe atomique, nous répondrons non ». Parmi les invités, avec Pablo Neruda et Howard Fast et d’autres, se trouvait Paul Robeson, le chanteur noir américain persécuté dans son pays. Nous pouvons encore entendre sur Youtube ce qu’il chanta alors.

Ce premier congrès édifiait le comité permanent du congrès mondial des partisans de la paix, et appelait, sous la forme d’un manifeste, à « l’interdiction des armes atomiques », à « la limitation des forces armées des grandes puissances », et à « la lutte pour l’indépendance nationale ». À l’issue du Congrès eut lieu, toujours à Paris au stade Buffalo, un grand rassemblement public qui en réaffirmait les objectifs.

L’année suivante l’appel de Stockholm pour l’interdiction de l’arme atomique fut lancé. Frédéric Joliot-Curie en fut le premier signataire. Nous faisions signer l’appel de Stockholm partout en France, notamment dans les trains, et nous avons pu compter en sa faveur près de 15 millions de signatures.

Dès ce moment, les vietnamiens, sous la conduite d’Ho Chi Minh, combattaient pour leur indépendance. Ho Chi Minh qui, lui aussi, avait vécu en France et milité parmi nous. Le gouvernement et l’armée française, croyant qu’on ne pouvait leur résister, voulaient réduire à néant cette lutte anticolonialiste. Mais en France, l’opposition à l’intervention militaire commençait à se manifester. Il y eut le geste d’Henri Martin refusant d’aller se battre contre les vietnamiens ; celui de Raymonde Dien se jetant sur les rails à St-Pierre-des-Corps pour empêcher les trains d’acheminer les armes et les soldats. Il y eut des grèves de dockers contre le chargement des armes sur les bateaux.

Je me souviens de nos porte-à-porte des samedis après-midi, pendant nombre de mois, pour faire signer pour la paix au Viet-Nam, et des manifestations dans toute la France pour faire libérer Henri Martin, Je me souviens d’avoir hébergé secrètement chez moi pendant quelques semaines un étudiant vietnamien que l’on voulait renvoyer en Indochine pour y subir on ne sait quel sort.

Notre action contre la guerre du Viet-Nam lançait aussi, pour les communistes français, les prises de position courageuses et les actions de soutien aux luttes anticolonialistes, qui se développèrent dans les années 50 et 60, avec en tête et pour nous guider, la pensée, rappelée dès 1933 par Maurice Thorez : « Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être un peuple libre. » Et il faut le dire, non par sectarisme, mais comme une vérité historique, cet engagement internationaliste fut, et reste, une originalité qui honore notre parti.

Ce fut le cas face à la guerre en Algérie. L’action du PCF pour la paix en Algérie exposa ses militants à une féroce répression, que symbolisent les noms d’Henri Alleg, de Maurice Audin ou celui du métro Charonne.

C’est notre parti qui impulsa la lutte pour la paix au Vietnam contre les Etats-Unis qui avaient pris le relai de la France pour tenter d’imposer leur domination. Nous avons multiplié les initiatives : manifestations, comme celle de 70 000 jeunes, organisée par la Jeunesse communiste en novembre 1967 ; collectes de solidarité. Et quand fut venue l’heure de la victoire retentissante du peuple vietnamien, quelle fierté ce fut d’héberger dans les locaux de l’école centrale du parti les négociateurs vietnamiens.

Plus tard, l’été 1968, nous fûmes particulièrement attentifs au printemps de Prague. Ce moment où les communistes tchécoslovaques voulaient mettre le socialisme en phase avec l’évolution de la société. Notre secrétaire général, Waldeck Rochet, s’employa avec une grande énergie, mais hélas vainement, à empêcher l’arrivée des troupes soviétiques et la normalisation qui s’ensuivit. Le 25 août 1968, la une de L’Humanité titrait : « Prague 1968. Le socialisme perd son visage humain. »

Dans les années 70, il y eut –hélas bien peu efficace- la dénonciation de l’ignoble prise de pouvoir de Pinochet au Chili et l’accueil de ceux, trop peu nombreux, qui avaient réussi à lui échapper.

En 1980, après avoir créé le Comité de défense des libertés et des droits de l’homme en France dans le monde, Georges Marchais, réclamait, au cours d’une conférence de presse à Genève, la libération de treize emprisonnés dans le monde. Parmi eux il y avait le mathématicien soviétique Anatole Chtcharanski, condamné en juillet 1978 à treize ans de prison après avoir demandé un visa de sortie d'Union soviétique, et le dramaturge tchèque Vaclav Havel, porte-parole de la Charte 77. Condamné à quatre ans et demi de prison en octobre 1979. Il devint, une fois libéré, après 1980, président de son pays.

Les communistes français peuvent aussi être fiers de leur contribution à un autre combat gagné : celui pour la libération de Nelson Mandela qui fit l’objet d’une grande campagne, à Paris et dans toute la France.

Notre combat n’a pas été moindre pour ceux que nous n’avons pas réussi à sauver bien que nous nous soyons désespérément battus pour eux : pour tenter d'empêcher l’exécution des époux Rozenberg aux Ètats-Unis en 1953 ; et pour obtenir la libération de Bobby Sands, membre du Sinn Find, mort en prison en Irlande en 1981. Mais il arrive aussi que l’histoire se retourne : Michelle O’Neill, vice-présidente du Sinn Fein, vient d’être élue officiellement première ministre d’Irlande du Nord.

Au-delà et à côté de ces événements, ponctuels ou d’une durée variable, il y a des soutiens de longue durée, dont certains se prolongent encore.

Je veux témoigner en particulier de notre soutien aux républicains espagnols. De la république à la mort de Franco cela dura quarante-quatre ans, marqués par toutes les formes de solidarité possibles.

Au tout début de la guerre d’Espagne, ce fut la dénonciation de la non-intervention déclarée par les gouvernements anglais et français. Ce qui entraîna de notre part une aide directe, avec l’envoi de bateaux. Ce fut la participation et le soutien aux Brigades internationales, dès ce moment résistantes aux nazis. Aides directes aussi : collectes de produits, accueil d’enfants pour les éloigner de la guerre, des passeurs faisant des allers et retours, souvent accueillis par des femmes, auxquelles notre gendarmerie s’attaquait parfois. En 1939, à contre-courant, ce fut le soutien à ceux de la Retirada, que le gouvernement français, qui avait déjà reconnu Franco, enferma sur des plages sales et glacées, gardées par la troupe.

J’ai déjà parlé de la présence des résistants espagnols auprès des résistants français. Mais ensuite, avec Franco, le fascisme persista en Espagne. Et dès que ce fut possible, en particulier après l’assassinat de Julian Grimau, les aides à ceux qui luttaient contre le franquisme : ouvriers, intellectuels, citoyens emprisonnés ou poursuivis devant les tribunaux, se mirent en place.

Le parti communiste français apporta alors son aide directe, importante et très organisée, par le moyen de nombreux passages : accompagnement de militants espagnols clandestins, aides diverses. Tue, et pour cause à l’époque, on l’oublie encore aujourd’hui. Notre camarade Jean Vila ancien député et maire près de Perpignan, qui, jeune, y participa avec son épouse, l’évoque dans son livre « Toute une vie en partage ». Armande Maillet-Camau, enseignante à Sète, n’osa en parler qu’en 2009 au cours d’une réunion et s’entendit dire à la fin par un des assistants « Alors, madame, c’est vous qui m’avez sauvé la vie. »

En même temps, nous organisions de larges rassemblements avec ceux qui voulaient aider les antifranquistes. C’est ainsi que le Comité Toulousain pour l’Espagne, que nous avions créé et dont j’ai été la présidente, a compté jusqu’à 24 organisations, s’exprimant par des meetings, des manifestations de rue, l’envoi d’avocats aux procès, des collectes et des doléances auprès du consul. Nous agissions aussi en relation avec le mouvement international.

Autre soutien de longue durée, concernant les États-Unis d’Amérique. D’abord le soutien aux victimes du mac carthysme. Et, tout au long, celui de ceux qui ont combattu, combattent encore, contre les diverses formes d’oppression, notamment vis-à-vis des Noirs.

Parmi les combats marquants, il y eut l’action pour la libération d’Angela  Davis. Communiste, militante pour les droits des Noirs, professeur d’université, renvoyée de son poste en raison de ses origines, elle fut en 1970 injustement accusée, emprisonnée, et détenue pendant seize mois avant d'être jugée. Un vaste mouvement de soutien aux États-Unis et dans le monde, marqué en France par une grande manifestation à l’initiative du parti et de la jeunesse communiste, contribua à sa libération.

D’autres luttes similaires, notamment anti-racistes, se déroulent encore aux Etats-Unis, comme per exemple aujourd’hui le BLM (Black Lives Matter en français : Les vies noires comptent). Nous leur procurons encore notre soutien, comme aussi pour Mumia Abu Jamal, emprisonné depuis 48 ans en Pennsylvanie pour un crime dont il est innocent.

Dans nos combats qui durent, il y a en permanence, depuis des année, le soutien à Cuba et à son peuple, étranglés par le blocus intolérable des Ètats-Unis.

Il y a aujourd’hui, plus que jamais, notre soutien au peuple palestinien dans une guerre qui prend de plus en plus l’allure d’un génocide. Un soutien parsemé des pires obstacles mais que nous ne sommes pas prêts à abandonner.

Enfin, une dimension majeure de notre internationalisme, c’est la lutte pour la paix et le désarmement. Alors que tant de conflits menacent la paix mondiale, alors que s’accumulent les armes de destruction massive, il faut alerter et mobiliser, construire un grand mouvement pacifiste pour la fin des guerres. De toutes les guerres. Pour, comme en 1949, exiger « l’interdiction des armes atomiques » et « la limitation des forces armées des grandes puissances ». Pour que la France signe enfin le traité d’interdiction totale et définitive des armes nucléaires.

L’espoir formulé par Missak Manouchian, dans sa dernière lettre « que tous les peuples vivent en paix et en fraternité après la guerre » reste à réaliser. Son entrée et celle de Mélinée au Panthéon, qui honore notre parti, ne peut que nous inciter à amplifier ce combat.