La revue du projet

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Pepita Leon Gonzalez nous a quitté le 7 avril dernier

le 09 April 2024

Pepita Leon Gonzalez nous a quitté le 7 avril dernier

Devant la terreur que faisait régner en Andalousie les franquistes (le grand-père paternel de Pepita et un de ses oncles, âgé de 18 ans, furent fusillés le 6 octobre 1936), José Leon Muñoz et Josefa Gonzales Diaz gagnèrent la région d’Albacete. C’est là, dans le village de Casas de Benitez, que naquit Pepita le 21 février 1937. José qui s’était engagé dans l’armée républicaine, fut blessé lors de la bataille de l’Ebre et évacué au fort de Figueras, en décembre 1938. À la même époque, Josefa et Pepita, obligées à nouveau de fuir devant l’avance des armées franquistes, l’y retrouvèrent. Ensemble, ils prirent le chemin de l’exil. À la gare du Boulou, ils furent dirigés vers Limoges. « Hébergés » dans le camp de Bessines-sur-Gartempe, puis dans celui de Magnac-Laval, ils y reçurent l’aide du Secours Populaire. Aide d’autant plus bienvenue que, dans ce dernier camp, ils eurent, le 13 mars 1939, une seconde fille. Peu après, José fut arrêté et interné au camp du Vernet-d’Ariège. Aussi, pour se rapprocher de lui, Josefa et ses deux filles s’installèrent en Ariège. Josefa devint alors agent de liaison à la 3e Brigade des Guérilléros de l’Ariège. Unité que rejoignit José après son évasion du camp de Noé situé près de Toulouse.

Animée par les valeurs de la République espagnole, Pépita milita au sein du Parti Communiste. Puis, à la retraite, elle s’installa à Bages pour se rapprocher de sa chère Espagne et s’investit dans des associations mémorielles tant espagnoles que françaises. Pendant des années, elle fut vice-présidente nationale et présidente de la section des Pyrénées-Orientales de l’Amicale des Anciens Guérilleros Espagnols en France-FFI, vice-présidente départementale de l’ANACR et, dernièrement, présidente départementale de la FNDIRP. Action qui lui valut d’être faite Chevalière de l’Ordre du Mérite.

Son engagement sans faille pour la liberté et la démocratie mérite non seulement tout notre respect mais nous oblige à continuer son combat. Ce sera le sens de notre présence au crématorium de Canet samedi 13 avril à 12 h 30.

Georges Sentis, président départemental de l’ANACR

Pepita est la fille de José León Muñoz et de Josefa González Díaz, originaires de Lora del Rio (Séville). La Guerre d'Espagne bouleversera la vie de cette famille andalouse. La progression des rebelles oblige ces braves gens à quitter le village, le 18 août 1936. Arrivés dans la région d’Albacete, la famille s'installe et le père s’engage dans l’armée républicaine. Pepita naitra lors de ce premier exil le 21 février 1937 à Casas de Benitez. Entre-temps, son grand-père paternel et un de ses oncles, âgé de 18 ans, sont arrêtés et fusillés le 6 octobre 1936. Pepita et sa mère fuient à nouveau et arrivent à Figueres au début de l’année 1938. Son père blessé lors de la bataille de l'Ebre se retrouve au château de Figueres en décembre 1938. Les troupes franquistes, prenant Barcelone le 26 janvier 1939, avancent irrémédiablement. C’est alors le grand exode républicain. Pepita et ses parents passent la frontière le 6 février 1939 au Perthus. Du Boulou, la famille est dirigée vers Limoges et restera, après un passage à Bessines sur Gartampe, dans le camp de concentration Magnac-Laval jusqu’au 1ᵉʳ février 1940. Dans ces deux camps, la famille recevra une aide précieuse du Secours Populaire. Le 13 mars 1939 nait une seconde fille. José, le père de Pepita est arrêté et interné au camp du Vernet d’Ariège. Du coup, Josefa décide de partir avec ses deux filles habiter en Ariège afin de se rapprocher de son mari. Josefa intègre la résistance et devient agent de liaison. Le père transféré au camp de Noé (Toulouse) s’échappera et intégrera la 3ᵉ Brigade de Guérilleros de l’Ariège. Fidèle aux valeurs de la République espagnole, Pepita s’est, de tout temps, engagée dans l’espace mémoriel : Vice-présidente nationale et présidente de la section des Pyrénées-Orientales de l’Amicale des Anciens guérilleros Espagnols en France –FFI-. Elle fut aussi vice-présidente de l’Amicale des Anciens Internés politiques et Résistants du camp de concentration du Vernet d’Ariège. En mai 2017, Pepita sera décorée de la Médaille de Chevalier de l'Ordre du Mérite.

Nos plus sincères condoléances à la famille, aux proches et aux camarades des deux côtés des Pyrénées.

Pour Le Conseil d'Administration de l'AAGEF FFI 66
Louis Obis, Raymond San Geroteo, Agustín Ferrer

Exposition Vivante Le Travailleur Catalan PCF66

le 06 April 2024

Exposition Vivante Le Travailleur Catalan PCF66

UPTC. Le dernier Neandertal, Neandertal le dernier… ou le « camarade » Neandertal

le 01 April 2024

UPTC. Le dernier Neandertal, Neandertal le dernier… ou le « camarade » Neandertal

Pia. Activités et conférence sur le maquis Henri Barbusse (L’Indep)

le 01 April 2024

Pia. Activités et conférence sur le maquis Henri Barbusse (L’Indep)

L’Indépendant, le 1er avril 2024

Torreilles. L’école pendant la Deuxième Guerre mondiale (L’Indep)

le 01 April 2024

Torreilles. L’école pendant la Deuxième Guerre mondiale (L’Indep)

L’Indépendant, le 1er avril 2024

Exilis, sept lieux de mémoire catalans mis en réseau (L’Indep)

le 29 March 2024

Exilis, sept lieux de mémoire catalans mis en réseau (L’Indep)

L’Indépendant, le 29 mars 2024

Vernissage Exposition « Pour la paix en Algérie »

le 28 March 2024

Vernissage Exposition « Pour la paix en Algérie »
Maison des communistes
44, avenue de Prades
Perpignan

Vendredi 5 avril à 11h30

Les Communistes et l’hebdomadaire Le Travailleur Catalan  s’engagent pour la Paix dans le Monde et l’établissement de relations de coopération entre les peuples excluant le recours à la force.
C’est cet engagement progressiste qui avait conduit à mobiliser des milliers d’habitants et de salariés des Pyrénées Orientales dans la période 1955-1962 afin d'exiger le cessez le feu en Algérie.

Une exposition itinérante composée de coupures de presse de l’Hebdo le Travailleur Catalan relate ces mobilisations populaires dans les Pyrénées Orientales pour la Paix en Algérie et dénoncer les attentats terroristes perpétrés par l’OAS dans les rues de Perpignan. Elle s'oppose à sa façon aux tentatives de falsifications de l'histoire encore relancé par l'extrême droite à Perpignan.

Ce vernissage sera suivi d'un apéritif auquel nous aurons je l'espère le plaisir de vous accueillir.

Après-midi Ciné / Débats. Projection du Film « Le jeune Karl Marx »

le 28 March 2024

Après-midi Ciné / Débats. Projection du Film « Le jeune Karl Marx »

Fondation Gabriel-Péri. La question biographique dans l’histoire du communisme (en visio)

le 27 March 2024

Fondation Gabriel-Péri. La question biographique dans l’histoire du communisme (en visio)
Au Campus Condorcet
8, cours des humanités
salle 4.122 (4e étage)
Aubervilier
Et en visioconférence

Vendredi 5 avril de 14h30 à 17h30

Pour des questions de sécurité une pièce d’identité vous sera demandée à l’accueil.

Inscription :
—> Pour assister à la conférence écrivez à inscription@gabrielperi.fr
—> Pour assister à la visioconférence

Le phénomène communiste, en France, a une singulière épaisseur sociale. Depuis le Congrès de Tours de la SFIO jusqu’à nos jours, ce sont plusieurs millions de personnes qui ont, à un moment ou un autre de leur vie, rejoint et, partant, incarné le parti communiste. L’étude des principaux dirigeants – à commencer par Maurice Thorez – a tôt retenu l’attention des historiens même si beaucoup reste à faire en la matière – de Vaillant-Couturier à Marchais en passant par Duclos. Dans le même temps, l’essor du Maitron a permis d’accorder une attention importante à une large palette de militants et cadres communistes. Il s’agira ici de donner à voir les dynamiques de recherche actuelles, portant notamment sur des protagonistes majeurs sur les plans syndical et politique (Ambroise Croizat), intellectuel ou artistique (Marcel Cohen, Georges Sadoul).

Intervenants :

  • Josiane Boutet, professeure émérite de sociolinguistique Sorbonne-Paris.
  • Florent Gouven, doctorant en histoire contemporaine à l’université d’Avignon pays de Vaucluse et à l’université de Bourgogne
  • Léo Rosell, doctorant, allocataire moniteur normalien, Université de Bourgogne.
  • Valérie Vignaux, professeure en études cinématographiques à l’Université de Caen.

Discutant : Guillaume Roubaud-Quashie, chercheur associé au CHS (Paris 1).

—> En savoir plus

 

L’école pendant la 2° guerre mondiale (1939-1945). Un enjeu tant pour le régime de Vichy que pour les résistants

le 25 March 2024

L’école pendant la 2° guerre mondiale (1939-1945). Un enjeu tant pour le régime de Vichy que pour les résistants
Le Cube
Torreilles

Jeudi 4 avril à 18h

On ne peut comprendre la volonté de reprise en main de l’Ecole par le Maréchal Pétain que si on a une idée claire de la situation scolaire à la fin des années 30 : une école primaire omniprésente où des instituteurs inculquaient à leurs élèves outre les bases de français et de mathématiques, l’amour de la patrie indissolublement associée à la République laïque et à ses les valeurs de liberté, de fraternité et d’égalité.  Toutefois, ce système scolaire était contesté, à la fois par la droite catholique et par les progressistes : les disciples de Célestin Freinet et le d’Ecole moderne tel Louis Torcatis au plan pédagogique et par les partisans d’une Ecole unique désireux de permettre la démocratisation de l’accès à l’enseignement secondaire.

On comprend alors mieux que le très réactionnaire Maréchal Pétain ait supprimé les écoles normales, épuré le corps enseignant des mal pensants et des Juifs, censuré et réécrit les programmes, envisagé de réintroduire le catholicisme, instauré un culte de la personnalité digne de Napoléon Ier et de son catéchisme impérial.

Mais la volonté du Maréchal de formater les jeunes par le biais l’Ecole, des publications ciblées et de diverses structures (les chantiers de Jeunesse en particulier), se heurta aux difficultés matérielles dues à l’Occupation et à l’hostilité grandissante des enseignants. Quant au culte du Maréchal, l’instauration du Service du Travail Obligatoire lui fut fatale.

Les projets pour l’école établis par les organisations de Résistance et, en particulier, par le Syndicat National des Instituteurs clandestin, furent synthétisés, au lendemain de la Libération, par la commission présidée par Paul Langevin, puis Henri Wallon. Mais, ses recommandations furent mises aux oubliettes suite à l’éclatement du gouvernement tripartite en 1947. On revint quasiment à l’Ecole de la III° République et la démocratisation de l’accès au savoir et le renouveau pédagogique généralisé tant espérés, furent remis à plus tard.

Georges Sentis, docteur en Histoire, évoquera cette question qui rappellera bien des souvenirs aux têtes blanches, le système scolaire de la III° République ayant perduré jusqu’aux années 60.