La revue du projet

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20121116-Le Monde-Nancy Fraser, combative

le 18 novembre 2012

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20121118-Le Monde-« L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage »

le 18 novembre 2012

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20121118-LeP-Le coup de force des anti-mariage gay

le 18 novembre 2012

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20121118-LeP-André Gamet, le dernier photographe de 1939-1945

le 18 novembre 2012

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Logement social : parpaing de plomb pour le maire de Biarritz

le 18 novembre 2012

Logement social : parpaing de plomb pour le maire de Biarritz

Monsieur Borotra, maire de droite de Biarritz, n'a pas été retenu pour le parpaing d'or. Pas plus pour celui d'argent ou de bronze au sujet de la construction de logement sociaux. Nous sommes allés lui rendre visite, vendredi 16 novembre, avant le conseil municipal, pour lui remettre le parpaing de plomb.

Bernard Ithurbide, conseiller municipal communiste, à fait la déclaration suivante à la presse depuis le parvis de la mairie de Biarritz :

"Mesdames, Messieurs,
En préambule à cette petite cérémonie, à laquelle vous a convié la Section du Parti  Communiste de la Côte Basque, je tiens à préciser qu’étant seul représentant de ce Parti au Conseil Municipal mon discours sera prononcé à la première personne. Il ne tient qu’à la population Biarrote de faire qu’aux prochaines élections municipales il y ait plusieurs élus communistes et le « je » deviendrait « nous ».
Nous sommes donc réunis ce soir pour une cérémonie assez inhabituelle. En effet ce n’est pas un jury de « professionnels de la profession » qui vont attribuer à Monsieur le Maire de Biarritz un premier prix, en l’occurrence un parpaing de plomb, mais des femmes et des hommes qui se battent pour L’HUMAIN D’ABORD.
Pourquoi, me direz-vous, honorer ainsi Monsieur BOROTRA ? Tout simplement parce que, en plus de 20 ans de mandat municipal, il n’a fait réaliser que 8% de logements sociaux. C’est donc le résultat d’un choix politique délibéré qui chasse de cette ville des gens aux revenus modestes qui peuvent, peut-être, à ses yeux ternir l’image de la « plage des rois ». Non content de ne livrer la commune qu’au Commerce et à l’Hôtellerie il a tout fait pour que la jeunesse ne puisse pas vivre là où elle est née. En ne cherchant pas à encourager des industriels à  créer des emplois pour permettre à ces jeunes de vivre et travailler au Pays il a entrainé le déclin de la population qui a considérablement décru ces dernières années puisque nous ne sommes plus que 26000 et … de moins en moins jeunes. Si on rajoute le fait que 40 à 45% des logements sont des résidences secondaires, Biarritz va perdre son âme, sa cohésion sociale. A cela il faut rajouter que dans notre ville il y a encore bon nombre de logements indignes.
 Avec le quartier Kléber on nous jette de la poudre aux yeux. Le retard est tellement important qu’il faudra beaucoup de temps et une volonté politique farouche pour le combler. Quand je mets cette question du logement social en débat du conseil municipal on m’oppose l’absence de foncier. Mais on a bien trouvé du terrain pour la mégalomaniaque et désertique Cité du Surf, pour le lycée Basque. Du foncier il y en a, à condition de ne pas avoir peur de faire de la peine à des gens qui possèdent des propriétés surdimensionnées ou à des promoteurs avides de rentabilité financière. J’en veux pour preuve la vente d’un terrain, propriété communale, sur la zone Kléber à l’un de ceux-là qui va y construire des bureaux. Sachant que notre ville va connaitre l’arrivée de plusieurs centaines d’étudiants, dont 90 vont être logés sur ce site, j’avais proposé la construction d’un Centre Municipal de Santé. Devant les difficultés rencontrées par une large part de la population pour se soigner correctement (notamment les personnes âgées, les travailleurs pauvres - dénomination honteuse - et les étudiants) l’esprit de Solidarité aurait dû l’emporter. L’opposition, sauf un élu, n’ayant pas cru bon de soutenir ma proposition, la majorité, dans un élan unanime, l’a rejetée. Il y a des progrès à faire à Biarritz dans le domaine de l’Humain.
Le logement est surtout une condition du droit à l’intimité d’une vie privée, individuelle ou familiale, donc une composante de la dignité de la personne humaine. Il reste des batailles à mener dans cette ville pour atteindre les 40%  de logements sociaux comme la loi l’exige. Il faudra que les choses changent considérablement et que la population s’empare, avec nous, de ce problème.
Il y aura du pain sur la planche pour l’équipe municipale qui succédera au «team» Borotra.
Si nous avons choisi ce soir une forme humoristique, c’est que l’humour peut être une arme et, comme le dit le poète, des militants tristes cela fait de tristes militants. Je conclurai en vous remerciant de vous être associés à nous pour attribuer à Monsieur le Maire de Biarritz le Parpaing de Plomb pour sa contribution au mal-logement des Biarrots et à la persistance de sa volonté de maintenir notre commune dans le peloton de queue, au plan national, des communes de plus de 20000 habitants, en termes de Logements Sociaux "
 

Le Néolibéralisme, Florian Gulli

le 18 novembre 2012

Le Néolibéralisme, Florian Gulli

Qu’est-ce que le « néolibéralisme » ? Que peut-on faire politiquement de ce concept ? N’est-il qu’une manière honteuse de parler de quelque chose que l’on connaît très bien et depuis longtemps, à savoir le capitalisme ? Ou met-il en lumière une réalité nouvelle devant laquelle les analyses classiques étaient restées aveugles jusque-là ?

Les ouvrages de Serge Audier, d’une érudition extrême, rappellent que le néolibéralisme a d’abord été une doctrine (élaborée entre autres par F. Hayek, L. Rougier, J. Rueff, W. Röpke, A. Rüstow). Née dans les années 1930, sa première ambition fut de répondre philosophiquement à la crise généralisée du modèle libéral, rejeté de toute part, tant par les partisans de la planification socialiste que par ceux du capitalisme organisé. La valeur théorique de ce type d’approche est indéniable : elle redonne au néolibéralisme toute sa complexité, loin des caricatures. Le néolibéralisme n’a rien d’une doctrine unifiée, il est une constellation d’auteurs aux analyses distinctes, parfois divergentes, voire contradictoires.
Néanmoins, cette investigation théorique est difficilement utilisable politiquement. D’abord, parce qu’à force d’insister sur la pluralité du néolibéralisme, on en vient à ne plus comprendre ce qui fait son unité. Ensuite, parce que cette lecture s’en tient (et c’est évidemment son droit) à la philosophie néolibérale, laissant de côté ce que l’on pourrait nommer le « néolibéralisme réellement existant », celui dans lequel nous nous débattons.

Un gouvernement des âmes

Dans le sillage des analyses de Michel Foucault, Pierre Dardot, Chrisitian Laval et Maurizio Lazzarato (la liste n’est pas exhaustive) proposent, quant à eux, une analyse de la réalité néolibérale. La focale se déplace de la philosophie vers la « société néolibérale » et ses rapports de pouvoir. La société néolibérale est l’ensemble des dispositifs qui tendent à produire une subjectivité néolibérale, c’est-à-dire une subjectivité spontanément accordée aux exigences de la compétition économique. C’est là que réside l’originalité de cette approche : l’attention portée aux processus de subjectivation. Dans La nouvelle raison du monde, Dardot et Laval placent au cœur de leurs analyses le « néomanagement » qui mobilise non seulement les corps mais aussi les âmes au service de l’entreprise. Les techniques prolifèrent : coaching, « analyse transactionnelle », « programmation neurolinguistique », etc. ; toutes subordonnées au même but : renforcer le moi afin qu’il soit en mesure de supporter la guerre économique et de s’y imposer. De son côté, Lazzarato montre, dans La fabrique de l’homme endetté, que l’économie néolibérale de la dette dépossède les débiteurs de leur avenir en les soumettant à l’exigence du remboursement, en même temps qu’elle les disqualifie moralement et les culpabilise (on se rappelle la formule « PIGS » pour désigner les pays endettés de la zone euro, le Portugal, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne).

Dans cette perspective, le néolibéralisme est avant tout un gouvernement des âmes ; le management et l’endettement (d’autres dispositifs existent assurément) étant ses bras armés. Ainsi pour les néolibéraux, l’homo oeconomicus n’est pas une description de l’homme. Il s’agit de tout autre chose ; de la définition de l’homme tel qu’il devrait être, pour la plus grande utilité de l’entreprise. Le néolibéralisme se propose de fabriquer ce nouvel homme au moyen d’un dressage quotidien et parfois insensible. Nulle conspiration ici, mais un projet assumé ; Margaret Thatcher déclarait dans le Sunday Times en 1988 : « the object is to change the soul » (le but est de changer l’âme).

On peut peut-être reprocher à ces analyses d’inspiration foucaldienne de faire l’impasse sur le concept d’aliénation qui semble pourtant tout indiqué pour entreprendre la critique de la fabrication néolibérale de la subjectivité. Il s’agit d’affirmer que les dispositifs néolibéraux sont profondément aliénants, c’est-à-dire contraires au libre développement de la nature humaine. Critiquer le néolibéralisme à partir de l’idée de nature humaine fera sans doute sourire certains marxistes. Il n’empêche ; Yvon Quiniou le rappelait encore récemment : « il y a des besoins, des capacités génériques, propres à tous les hommes, donc des “invariants” naturels dont seule l’admission permet de parler scientifiquement d’aliénation puisqu’elle réside dans leur extinction » Le regain d’intérêt actuel pour l’aliénation, la souffrance au travail et, ceci impliquant cela, pour les ouvrages de jeunesse de Marx, n’est pas sans rapport avec la diffusion des principes d’organisation néolibéraux.

Pour terminer ce rapide tour d’horizon, il est indispensable de mentionner les analyses marxistes, ou « altermarxistes », de Gérard Duménil et Dominique Lévi. Ces auteurs voient dans le néolibéralisme, le visage du capitalisme contemporain. Le mot « néolibéralisme » ne désigne donc pas le noyau dur, transhistorique, du capitalisme, à savoir l’accumulation, mais la forme qu’elle revêt à partir des années 1970. Dans Crise et sortie de crise. Ordre et désordres néolibéraux, Duménil et Lévi font des rapports de classes le centre de gravité de leur analyse. Le « néolibéralisme » est, selon eux, le résultat d’une phase de la lutte des classes. Les classes capitalistes ont entrepris une sorte de reconquista visant au rétablissement de leurs pouvoirs et de leurs revenus, pouvoirs et revenus ayant connu un net recul durant le « compromis social-démocrate » qui avait suivi la Seconde Guerre mondiale. Aux États-Unis, de 1945 à 1970, les revenus du 0,1 % des ménages les plus riches n’ont cessé de décroître. En Europe, les programmes des organisations de gauche proposaient d’accentuer encore ce recul. Le néolibéralisme fut une réplique, un nouveau compromis. La reconquista se fit sur tous les plans : création de nouvelles institutions financières, nouvelles réglementations monétaires, précarisation du travail, instrumentalisation du chômage, création de cercles de réflexion, reprise en main des universités. Nouveaux rapports de force, nouvelle hégémonie.

Néolibéralisme et capitalisme ne sont pas synonymes

L’usage du mot « néolibéralisme » n’est donc en aucun cas le symptôme d’une critique sociale affaiblie, effrayée par l’emploi du mot « capitalisme », désormais tabou. Néolibéralisme et capitalisme ne sont pas synonymes. Entre ces deux termes, il n’y a pas à choisir ; il faut les assumer tous deux et en même temps.

Les analyses du néolibéralisme réellement existant donnent à voir une réalité complexe, un écheveau de rapports de pouvoir difficile à démêler. Il n’y a plus désormais un lieu de domination, mais de multiples sites. Le néolibéralisme nous concerne comme producteur, évidemment, mais aussi comme consommateur. Mais aussi comme résidant de telle ou telle ville puisqu’on peut parler, à l’instar du géographe marxiste David Harvey, d’une véritable production néolibérale de l’espace urbain. Et encore comme étudiant, l’Université intégrant la logique concurrentielle.
Se passer de ce vocable, pour se replier sur la catégorie plus classique de « capitalisme », ce serait faire perdre à l’analyse une grande partie de sa proximité avec le réel. Ce serait hypothéquer grandement les perspectives de dépassement de cet ordre économique.

 

Bibliographie :

Serge Audier, Le colloque Walter Lippm ann, Aux origines du
« néolibéralisme
»,Le Bord de l’Eau, 2012.

Serge Audier, Néolibéralism e(s), Une archéologie
intellectuelle
, Grasset, 2012.

Pierre Dardot, Christian Laval, La nouvelle raison du monde,
Essai sur la société néolibérale
, La découverte, 2010.

Gérard Duménil, Dominique Lévi, Crise et sortie de crise.
Ordre et désordres néolibéraux
,PUF, 2000.

La Revue du projet, n° 21, novembre 2011
 

La ré-industrialisation, c'est maintenant ! - Montataire, 14 novembre 2012

le 18 novembre 2012

La ré-industrialisation, c'est maintenant ! - Montataire, 14 novembre 2012

Le comité exécutif de la Confédération européenne des syndicats CES avait appeller à une journée européenne d'action et de solidarité le mercredi 14 novembre en vue de mobiliser le mouvement syndical européen derrière les politiques de la CES décrite dans le « contrat social pour l'Europe ».

Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa, dans un communiqué commun faisant suite à la réunion de l'intersyndicale nationale du vendredi 26 octobre, ont décidé de manifester contre « les traitements de choc infligés aux travailleurs » et « selon les modalités permettant la participation la plus large »

Dans l'Oise, une manifestation a été organisée à Montataire, à partir de l'entreprise Goss. Deux-cent cinquante personnes ont ainsi défilé, rappelant notamment que « la ré-industrialisation, c'est maintenant ». Antonio, le délégué CGT d'ArcelorMittal et Bruno Hénin, le secrétaire général de l'UD-CGT ont pris la parole devant ArcelorMittal.

En France, 130 défilés syndicaux ont été recensés auxquels participaient 100 000 personnes : 15 000 manifestants à Paris, 20 000 à Marseille, 5 000 à Bordeaux, 3 000 au Havre…

En Europe, ce sont pas moins de 23 pays qui ont vu des manifestants descendre dans les rues, à l'appel de 40 organisations. Des grèves générales se sont déroulées en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Italie.

 

Le Courrier Picard du 15 novembre 2012 - Les syndicats dénoncent les politiques d'austérité

L'Humanité du 15 novembre 2012

 

La ré-industrialisation, c'est maintenant ! - Montataire, 14 novembre 2012

le 18 novembre 2012

La ré-industrialisation, c'est maintenant ! - Montataire, 14 novembre 2012

Le 14 novembre, l'intersyndicale CFDT-CGT-Unsa-Solidaires-FSU du département répondait à l'appel de la Confédération européenne des syndicats CES d'une journée d'action et de solidarité dans toute l'Europe.

Une manifestation s'est ainsi déroulée à Montataire, au départ de l'entreprise Goss. Bruno Hénin, le secrétaire général de l'UD CGT a pris la parole devant l'entreprise ArcelorMittal. Les communistes étaient présents, dont le maire de Montataire Jean-Pierre Bosino.

 

20121114-Le Monde-Loyers, énergie : l'inquiétante hausse des impayés

le 15 novembre 2012

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20121115-LeP-49 nouvelles zones de sécurité prioritaires dévoilées, dont Creil

le 15 novembre 2012

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