le 14 décembre 2012
le 14 décembre 2012
Refonder l’école, pour quoi faire ?
Communiqué du réseau école du PCF. 12 décembre 2012.
Une première version du projet de loi d’orientation pour l’école vient d’être publiée. Le gouvernement y affiche son ambition de « refonder l’école de la République » pour « répondre aux grands défis auxquels [la France] est confrontée ». La réaffirmation du rôle de la maternelle et la volonté de scolariser les moins de 3 ans, une première remise en cause du socle de compétences avec l’intégration de la dimension de culture, la création des écoles supérieures de l’éducation, l’importance accordée à la pédagogie, le recrutement amorcé de professeurs montrent la prise en compte de propositions portées de longue date par les enseignants et les parents d’élèves. On ne peut que s’en réjouir.
Cependant, le projet entretient le flou sur les objectifs assignés à l’école. S’agit-il de créer les conditions de la réussite de tous ou bien de se contenter de réduire les inégalités à la marge ? S’agit-il de poursuivre les politiques libérales qui s’appuient sur l’individualisation et la concurrence pour mettre l’éducation au service de la compétitivité et de la guerre économique, dans la continuité du projet européen « Éducation et formation 2020 » ? ou de construire une école émancipatrice transmettant à tous un haut niveau de culture commune ? Comment mener les politiques sociales ambitieuses incontournables pour la réduction des inégalités sociales et scolaires tout en se soumettant à l’austérité dictée par l’Union Européenne et les marchés financiers ? Il faut faire un choix, et les discussions qui auront lieu avec l’ensemble des acteurs de l’éducation, les citoyens et leurs représentants dans les semaines à venir seront décisives.
Pour être à la hauteur des attentes, le projet ne peut pas s’en tenir à l’objectif de « l’égalité des chances ». L’éducation n’est pas une loterie ! Se résigner à un système qui a ses « gagnants » et ses « perdants » laisserait encore une partie des élèves – les enfants des classes populaires en premier lieu– sur le bord du chemin. Si l’école doit être refondée, c’est pour créer enfin les conditions d’une véritable égalité du droit à l’éducation. Tous les enfants sont capables d’apprendre : l’école peut et doit donc se fixer l’objectif de faire réussir tous les élèves. Le projet de loi est encore loin d’afficher une telle ambition. Il développe une conception de l’élève qui fait reposer les différences sur des dispositions naturelles : on parle d’« aptitudes », de « rythmes d’apprentissages propres à chacun ». Une refondation progressiste de l’école doit rompre avec cette naturalisation des inégalités, affirmer que tous les élèves sont capables d’accéder à un haut niveau de culture et leur en donner les moyens. Prendre ses distances avec le socle commun tel qu’il avait été défini par la loi Fillon est un premier pas. Mais pourquoi alors conserver d’un côté un socle et de l’autre des programmes ? Quels sont ces « apprentissages complémentaires » mentionnés par le projet, et à qui sont-ils destinés ? Il est nécessaire que les discussions des semaines à venir aboutissent à une affirmation claire : l’école, si elle veut être l’école de tous, doit viser les mêmes apprentissages pour tous les enfants.
Il est urgent de s’attaquer aux causes de l’échec scolaire, d’abord en créant les conditions d’une véritable gratuité de l’éducation. Pour lutter contre l’échec scolaire, il faut prendre en compte les obstacles connus qui, dans l’école et hors l’école, empêchent l’appropriation réussie des savoirs. L’inefficacité de l’individualisation des parcours est démontrée : ce n’est pas la solution ! Pour ne pas renoncer à l’égal accès aux savoirs des enfants des classes populaires, c’est bien l’ensemble de l’école qu’il faut refonder sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour acquérir la culture scolaire.
Donnons de l’ambition à ce projet ! Le PCF appelle tous les citoyens, tous les acteurs de l’éducation à s’atteler à la tâche. Un projet pour l’école, c’est un projet pour la société : c’est l’affaire de tous ! Partout en France, le PCF, avec ses partenaires du Front de Gauche, est à l’initiative d’ateliers législatifs pour que nous construisions ensemble la refondation dont l’école a besoin. Soyons nombreux pour faire entendre nos exigences et rendre incontournable la construction de l’école de l’égalité : une école démocratisée, donnant aux citoyens et aux citoyennes de demain les moyens d’être acteurs de leur travail, de leur vie et de celle de la collectivité.
Contact presse : Marine Roussillon, responsable du réseau école du Parti communiste français. marine.roussillon@wanadoo.fr - 06 87 22 97 87
le 14 décembre 2012
Par , le 13 décembre 2012
le 13 décembre 2012
Ce projet de loi aura défoulé les passions homophobes, rétrogrades, réactionnaires, humiliantes et parfois violentes orchestrées par la droite conservatrice, l'extrême droite avec le soutien de toutes les autorités religieuses. Face à cela, François Hollande est allé jusqu'à plaider pour « une clause de conscience » en faveur des maires qui refuseraient de célébrer des mariages de couples de même sexe... avant de faire marche arrière une fois de plus. C'est tout simplement désolant et indigne ! Le projet de loi institue le mariage pour tou-te-s mais il n'en demeure pas moins discriminant.
Eradiquer les discriminations
Le combat pour l'égalité des droits, sans discrimination d'orientation sexuelle ou d'identité de genre, concerne chacune et chacun d'entre nous. Le fait que les droits au mariage, à l'adoption ou à la procréation médicalement assisté (PMA) soient aujourd'hui interdits aux personnes de même sexe est un profonde injustice.
Les personnes trans sont toujours soumises à des procédures judiciarisées et psychiatrisées éprouvantes et humiliantes. Elles doivent jouir des mêmes droits que les autres et la procédure de changement d'état-civil doit être simplifiée.
Ces inégalités devant la loi sont des discriminations qui légitiment tous les discours homophobes et transphobes.
La PMA est un droit pour tous les couples de femmes
Au nom de quoi l'épouse d'une femme ne pourrait y recourir comme l'épouse d'un homme alors que chacun des deux couples en a besoin, le souhaite, l'a décidé dans le respect des principes éthiques.
Prendre en compte les différentes formes de parentalité
Aujourd'hui les familles prennent de multiples formes, souvent bien différentes du schéma nucléaire traditionnel. Cela doit absolument être pris en compte en donnant des droits spécifiques aux co-parents et qui n'en ont aucun pour le moment. C'est du bien de l'enfant qu'il s'agit.
Un besoin criant de formation
La lutte contre toutes les discriminations est un combat de tous les jours. Il ne peut être mené à bien sans qu'on s'en donne les moyens, notamment financiers nécessaires à la mise en place de formations. Il faut créer les conditions pour que – à l'école et partout (justice, police, corps médical...) – les différents personnels ayant à voir avec l'enfant et ses parents de même sexe, avec les personnes lgbt en général, soient sensibilisés à ces questions et informés sur l'égalité des droits pour tou-te-s.
Marie-George Buffet et les parlementaires communistes et du Front de gauche ont déposé des projets de loi allant dans ce sens. C'est notamment le cas de la proposition de loi instaurant le droit au mariage et à la filiation pour tous les couples sans distinction de sexe ou de genre.
Si l'égalité et l'amour marquent un point dans le projet de loi du gouvernement il est incomplet et ne nous satisfait pas. Nous demandons d'inclure dans la future loi :
La procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes ayant un projet parental. Au nom de quoi l'épouse d'une femme ne pourrait y recourir comme l'épouse d'un homme alors que chacun des deux couples le souhaite et l'a décidé ?
L'adoption conjointe hors mariage, notamment dans le cadre du PACS
La signature en mairie de tous les contrats de couples : PACS comme mariage
Les mêmes droits pour tous les enfants à la filiation avec l'ensemble de leurs « parents sociaux »
Le changement d'état civil libre et gratuit pour les personnes transgenres
le 13 décembre 2012
Ce projet de loi aura défoulé les passions homophobes, rétrogrades, réactionnaires, humiliantes et parfois violentes orchestrées par la droite conservatrice, l'extrême droite avec le soutien de toutes les autorités religieuses. Face à cela, François Hollande est allé jusqu'à plaider pour « une clause de conscience » en faveur des maires qui refuseraient de célébrer des mariages de couples de même sexe... avant de faire marche arrière une fois de plus. C'est tout simplement désolant et indigne ! Le projet de loi institue le mariage pour tou-te-s mais il n'en demeure pas moins discriminant.
Si l'égalité et l'amour marquent un point dans le projet de loi du gouvernement il est incomplet et ne nous satisfait pas. Nous demandons d'inclure dans la future loi :
le 12 décembre 2012
le 12 décembre 2012
le 12 décembre 2012