La revue du projet

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Daniel Thomas-Entretien-Quelle méthode pour réussir la planification écologique - Progressistes n° 1, juillet 2013

le 30 May 2014

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Daniel Thomas-Biotechnologies : les choix technologiques, enjeu majeur de la démocratie - La Revue du Projet n° 6, mars 2011

le 30 May 2014

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20140530-CP-Amiens-Mobilisés contre le FN

le 30 May 2014

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20140529-CP-Picardie-Mieux dans la région qu'en moyenne [Insee, emploi]

le 29 May 2014

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20140529-LeP-Oise-42 479 chômeurs de catégorie A

le 29 May 2014

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Le roman noir de 14-18

le 28 May 2014

Le roman noir de 14-18

Longtemps, le roman noir contourna la Grande Guerre. Le morceau était-il trop gros ? La boucherie trop grande et le crime individuel, du coup, dérisoire, comparé au meurtre de masse ? Il faudra attendre les années quatre-vingt pour voir le roman policier jouer son rôle de dénonciateur et de révélateur d'injustices occultées.

La guerre de 14-18 est parfois évoquée dans quelques romans policiers des années vingt. Le premier Agatha Christie, par exemple, La mystérieuse affaire de Styles, 1920, se passe durant la première guerre et l’auteur suggère, un moment, que le responsable du meurtre pourrait bien être un espion allemand ! La collection Bouquins vient de ressortir un roman d’espionnage de Conan Doyle sur la même période. Cette guerre va avoir un rôle important dans la vie et la carrière des grands noms du polar américain des années trente. Dashiel Hammett fut brancardier ; Raymond Chandler se retrouva mobilisé en France en mars 1918 ; Horace Mac Coy, bombardier, sera décoré de la Croix de guerre en août 1918 par le gouvernement français. S’ils ne mettent pas en scène cette guerre dans leur livre (à notre connaissance), l’épreuve, s’ajoutant à la dépression économique une dizaine d’années plus tard, va peser sur leur imaginaire noir et leur production ( Peter Cheyney « fit » également 14-18 ). Mentionnons encore ici le grand Jim Thomson qui fut le scénariste du génialissime film,  Les sentiers de la gloire, de Kubrick (1957).

Il faudra attendre cependant les années quatre-vingt pour que le roman noir français s’empare véritablement du sujet. C’est Pierre Siniac, un des romanciers les plus originaux et inventifs du polar français, Siniac le rabelaisien, qui ouvre le feu, en 1980, avec un recueil de nouvelles, L’unijambiste de la cote 284, Série noire n°1773, qui recevra le Grand prix de la littérature policière 1981, puis avec Ras le casque, Collection Engrenage/ Fleuve noir, 1984 : Rémi, aigrefin devenu poilu bien contre son gré, anar et déserteur, se glisse dans la peau d’un colonel qu’il vient de buter et se retrouve prisonnier des Allemands. Las, un flic le reconnaît...
Jean Amila/Meckert réalise dans la foulée un monument du noir avec Le boucher des Hurlus, Série noire, 1982. Un groupe de quatre minots, en 1918, font le mur de leur orphelinat de Courbevoie. Il y a là notamment Michel, 8 ans, fils d’un fusillé de 1917, dont le projet est simple, et précis : venger son père et tuer le général Des Gringues, dit le boucher des Hurlus, zone de combats insensés où l’état-major sacrifia des masses d’hommes. Les enfants traversent un Paris en proie à la grippe espagnole, passent Gare de l’Est, haut lieu de mémoire. Ils croisent les fameux BMC, les bordels militaires de campagne, empruntent un train pour Chalons, retrouvent les charniers... Un formidable pamphlet antimilitariste, dans un style fulgurant.
Toujours en 1982, Alain Scoff écrit Le pantalon, inspiré de l’affaire Lucien Bersot. Ce poilu, sur le front de l’Aisne, début 1915, souffre du froid dans son pantalon de toile, et réclame un pantalon de laine, réglementaire. Un sergent lui propose le pantalon d’un mort, taché, déchiré. Bersot refuse. Le colonel Auroux, voulant faire un exemple, fait passer Bersot en Conseil de guerre : il sera condamné à mort, et fusillé pour désobéissance.

Deux ans plus tard, en 1984, Didier Daeninckx, dont on sait l’admiration qu’il porte à Amila/Meckert, frappe un grand coup avec Le der des ders. Cette enquête policière se passe en 1919, avec un privé à l’américaine et son amante-secrétaire. Le privé est sollicité par un colonel (Fantin), bourgeois cossu qui s’inquiète pour sa femme (au passage, il est question de la mutinerie de troupes russes présentes en France, sauvagement réprimées : ces révoltés seront canonnés). En fait, le colon, pendant la guerre, a tué un témoin de sa lâcheté, un anar. En 1919, les libertaires (héritiers du mouvement de Cochon, qui occupait les logements vides) vont faire chanter l’officier. Pris en tenailles, le privé y laissera sa peau. Belle écriture, là encore.

En 1991, Sébastien Japrisot nous offre Un long dimanche de fiançailles. Hiver 1917 : cinq soldats, accusés de s’être auto-mutilés, sont condamnés à mort, et conduits vers les premières lignes du front. Plus tard, Mathilde, la fiancée de Benech, l’un des cinq, veut comprendre et mène l’enquête. Ce formidable roman aura le prix Interallié, et sera adapté au cinéma en 2004 par Jeunet.
La vigie de Thierry Jonquet est une nouvelle publiée dans Le Monde en 1996 puis reprise dans un recueil en 1998 : la disparition d’une vingtaine de personnes de la ZUP de Feucherolles-les-Essarts a peut-être à voir avec la présence dans la ville du dernier poilu, Laheurtière...

Robert Deleuse, avec Un petit regain d’enfer, en 1999, publié en Jeunesse, raconte la recherche, par les siens, d’un soldat disparu.
Jean Vautrin , avec Quatre soldats français, crée une série de quatre ouvrages sur « des rescapés de la sanglante offensive Nivelle, témoins et acteurs des mutineries de 1917 et qui aborderont au cours de courtes rémissions une société civile en pleine mutation qui, déjà, ne les attend plus ».
Plus près de nous, Patrick Pécherot signe Tranchecaille, en 2008, à la Série Noire. C’est  l’histoire (le procès) d’un fusillé pour l’exemple durant l’été 1917. Lors d’une sortie de tranchée, un officier est tué par un de ses soldats. Tout semble accuser un poilu, un type simple, bougon, colérique, Jonas, surnommé Tranchecaille. Un officier est chargé de mener l’enquête mais cette justice est parodique, pour la forme, et la frime. Alors qu’on comprend que Tranchecaille n’y est (probablement) pour rien, que le coupable est repéré, la hiérarchie accélère la procédure et fait exécuter Jonas. Un récit à la tonalité grise : Pécherot évite le noir et le blanc, la victime inquiète, le bourreau est sans illusion. La Grande Guerre est également très présente dans un autre polar de Pécherot, Les brouillards de la butte, qui se passe dans le Paris des années vingt.

On terminera cette revue littéraire avec Pierre Lemaitre, Au revoir là-haut, Goncourt, 2013. Ce n’est pas à proprement parler un « polar » même s’il commence par un meurtre, provoqué par un officier pour ressouder ses troupes hésitantes, contre la barbarie boche, dans les tout derniers jours du conflit. L’auteur, comme il l’a reconnu  lors de la remise du prix, utilise son« savoir-faire » du roman policier.

Refus de la guerre, désobéissance, répression aux armées figurent parmi les grands thèmes de cette littérature noire, qui participe à sa manière à la mémoire du conflit.

Bibliographie

Siniac, L'unijambiste de la cote 284, Série noire, 1980
Alain Scoff, Le pantalon, 1982
Jean Amila/Meckert, Le boucher des Hurlus, Série noire, 1982
Didier Daeninckx, Le der des ders, Série noire, 1984
Sébastien Japrisot, Un long dimanche de fiancailles, Denoël, 1991 (prix Interallié).
Thierry Jonquet, La vigie, 1996
Robert Deleuse, Un petit regain d'enfer, Seuil/jeunesse, 1999
Jean Vautrin, Quatre soldats français, Laffont : Adieu la vie, adieu l'amour (2004), La femme au gant rouge (2004), La grande zigouille (2009), Les années Faribole (2012)
Thierry Bourcy, Les aventures de Célestin Louise, flic et soldat, Nouveau monde éditions : La cote 512 (2005) ; L'arme secrète de Louis Renault (2006), Le château d'Amberville (2007), Les traîtres (2008), Le gendarme scalpé (2009), Le crime de l'Albatros (2010).
Patrick Pécherot, Tranchecaille, Série noire, 2008
Gérard Streiff, La guerre des petits soldats, 2003, Flammarion/Castor (roman jeunesse)

On lira aussi avec profit la biographie intitulée Jean Meckert, dit Jean Amila, du roman prolétarien au roman noir contemporain, signé Pierre Gauyat, aux éditions Encrage, 2013.
La Revue du projet, n° 37, Mai 2014
 

Toutes les familles ont les mêmes droits, Ian Brossat

le 28 May 2014

Toutes les familles ont les mêmes droits, Ian Brossat

La journée internationale de lutte contre l'homophobie a lieu le 17 mai. L'occasion de faire le point avec Ian Brossat, responsable national du PCF en charge des droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans), sur une bataille loin d'être gagnée en France un an après le vote de la loi Taubira.

Un an après le débat autour de la loi sur le mariage pour tous, quelle est la situation de l’homophobie en France ?
Au moment du débat sur la loi, la parole homophobe s’est libérée. Les positions d’un certain nombre de responsables politiques de droite – voire leur soutien aux manifestations hostiles au mariage pour tous – lui ont donné une forme de légitimité insupportable. De l’automne 2012 au printemps 2013, nous avons tous constaté une recrudescence des violences homophobes dans la plupart des grandes villes de France. SOS Homophobie évoque ainsi une hausse de 27 % des témoignages en 2013, la plus forte hausse depuis huit ans. Plus préoccupant encore, l’homophobie en milieu scolaire a explosé la même année : + 35 %. La parole homophobe n’est pas une parole comme une autre. Ce n’est pas une opinion. L’homophobie est un poison, un mal contagieux. Si l’on agite des idées homophobes tous les jours à la radio et à la télévision, elles s’insinuent, elles prospèrent. Après les insultes, les coups et le sang – c’est toujours ainsi.

Aujourd’hui, je constate, certes, que les agressions et les violences physiques homophobes ne font plus les gros titres. En revanche, le discours, lui, s’est banalisé. La droite française porte la responsabilité d’un recul et d’un déchirement. Le mariage pour tous prenait acte d’une évolution de la société française – de l’égalité de tous les couples et de toutes les familles. Pour certains, cette égalité était inacceptable et ils l’ont fait savoir. Si la loi est passée, les cicatrices de ce débat seront longues à refermer. Les insultes, les violences mettent du temps à s’oublier. Mais surtout, la banalisation du discours homophobe porte la menace constante d’une nouvelle explosion de haine. Et c’est en ce sens que je parle de recul, de régression. Il nous faut reprendre tout un travail d’explication, de pédagogie, qui a été beaucoup fragilisé, notamment auprès des plus jeunes. La responsabilité des apprentis sorciers de la haine, de tous ceux qui ont joué avec le feu, par idéologie ou par calcul politique, est immense. L’homophobie, aujourd’hui, est une bête réveillée, dont la laisse est coupée et qui est aux aguets, une bête qui attend son heure. Nous devrons être au rendez-vous pour la combattre.

 

Comment analysez-vous le succès de la rumeur sur la prétendue « théorie du genre » à l’école ? Que nous dit-il sur l’état de la société ?
La rumeur sur la prétendue « théorie du genre » illustre exactement ce que je vous disais sur l’homophobie. La haine, la peur, n’attendent qu’un prétexte pour se manifester. Toute occasion est bonne à prendre. Une société de l’information comme la nôtre est aussi une société de la rumeur. La distinction est parfois difficile. Quand une société va bien, elle fait plus ou moins la part des choses. En ce qui concerne la « théorie du genre », le sillon creusé par les opposants au mariage pour tous était trop profond, trop frais, pour que la rumeur ne se propage pas. Elle répétait l’amalgame nauséabond de l’enfance en danger et de l’homosexualité sur un autre mode, sous d’autres formes. Le refrain est connu, on l’a beaucoup entonné ces derniers temps. Mais surtout, cette guerre un peu ridicule contre la prétendue « théorie du genre » en cache une autre – contre l’égalité. Ce que l’on refuse, c’est l’égalité des hommes et des femmes. Car c’est un combat qui commence dès le plus jeune âge, quand les premières représentations, parfois les premières caricatures, se fixent. Et le plus consternant dans toute cette affaire, c’est de voir qu’une partie de la gauche se défile, voire bat en retraite. Quand Manuel Valls plaide pour « l’apaisement sur les sujets de société », à l’occasion de son discours de politique générale, il est comme un boxeur qui hésite, qui esquive sans jamais répondre aux attaques de l’adversaire. Il a déjà perdu le combat. Je trouve que le succès de cette rumeur sur la prétendue « théorie du genre » à l’école démontre deux choses : les conséquences à long terme d’un discours de haine désormais installé et légitime, ainsi que les atermoiements dangereux d’une partie de la gauche au moment où il s’agit pourtant de s’engager. On ne peut pas s’étonner quand on laisse faire.

Des élus et candidats de gauche ont dénoncé l’instrumentalisation par la droite et l’extrême droite du mariage pour tous à l’occasion des élections municipales pour s’adresser à un électorat populaire notamment de religion musulmane et le détourner des progressistes. Partagez-vous ce constat ? Est-il possible d’en mesurer l’effet ?
Il s’agit d’une question difficile. Il est évident qu’une partie de la droite et l’extrême droite ont sciemment décidé de jouer la carte électorale anti « mariage pour tous ». Il faut se souvenir, cependant, que le rapprochement entre la droite et l’extrême droite ne date ni de 2013, ni du mariage pour tous. Depuis la campagne présidentielle de 2007, les discours se confondent, l’image se brouille. Marine Le Pen se dédiabolise à mesure que la droite française s’encanaille et se perd. Sans projet, en proie aux guerres intestines, c’est une droite qui est prête à tout, à réveiller la haine et à exciter les peurs pourvu que cela marche. D’un certain point de vue, je ne suis pas surpris qu’à l’occasion des élections municipales, la droite et l’extrême droite se soient retrouvées dans ce calcul immonde.
Pour le reste, je crois que les électeurs savent aussi faire la part des choses. Je crois que les raisons d’un vote, notamment aux élections municipales, sont plus complexes que cela. Mars 2014 n’a pas été un référendum pour ou contre le mariage pour tous. En grande majorité, les électeurs se sont prononcés sur des enjeux locaux et contre l’austérité des politiques gouvernementales. L’électorat populaire a surtout fait la « grève des urnes » pour dire sa déception et son opposition à l’austérité. Pour moi, l’incidence du mariage pour tous est minime. Certes, il existe, pour une part. Il y a une tentation, de la part de la droite, visant à bâtir une alliance des « conservatismes » sur des sujets de société, rassemblant des gens qui ont, par ailleurs, des intérêts économiques et sociaux totalement contradictoires. Il nous appartient de déjouer ce piège.

Au gouvernement, la question de l’ouverture de la PMA aux couples de femmes semble définitivement abandonnée. Qu’en est-il pour les communistes ?
Pour les communistes, la question est très claire. Il s’agit d’un droit qu’on ne peut pas différer. Et sur lequel il n’est pas question de rogner. La demi-mesure est déjà un recul. Il n’y a pas de moitiés de droits, de gens plus ou moins égaux que d’autres. Les familles ont toutes les mêmes droits, nous avons le devoir de n’en abandonner aucune. Je suis très déçu que le gouvernement batte en retraite, aujourd’hui. Il donne raison à ceux qui n’aiment pas l’égalité et qui ont manifesté en 2012 et 2013 avec des slogans ignobles. Quand il s’agit de l’égalité, il faut avoir du courage, la cause est trop importante pour qu’on se permette des manœuvres dilatoires et des compromis de coulisses ! Comment l’histoire aurait-elle jugé Robert Badinter s’il avait préféré ne pas « froisser » les partisans de la peine de mort – et qu’il ne l’avait abolie que jusqu’à un certain point ? Aujourd’hui, arrivé à la moitié du chemin, le gouvernement recule. Nous, nous ne reculerons pas. À chaque pas que le gouvernement fera sur place ou en arrière, nous serons d’autant plus déterminés et combatifs.

Comment répondez-vous à ceux qui à gauche jugent ces questions secondaires au regard de l’urgence sociale ? Comment la lutte pour l’égalité des droits des personnes LGBT prend sa place dans le projet communiste ?
Pour les communistes, il n’y a pas de hiérarchie entre les combats, les injustices ou les inégalités. L’émancipation est au cœur du projet communiste, quelle qu’elle soit. Le pire ennemi des militants de l’égalité, c’est d’accorder plus de valeur intrinsèque à une lutte qu’à une autre. Dévaluer un combat au profit d’un autre. Il n’y a pas de concurrences entre les inégalités à moins de tomber justement dans le piège de l’inégalité – et d’en créer à nouveau.
La Revue du projet, n° 37, Mai 2014
 

7 juin, Paris - Stage « Écologie et nouveaux modes de développement »

le 27 May 2014

7 juin, Paris - Stage « Écologie et nouveaux modes de développement »

Ne loupez pas cette opportunité !

Attention, le programme a été allégé et se déroulera sur la seule journée du samedi.

 

Stage « Écologie et nouveaux modes de développement »

samedi 7 juin 2014

Siège du PCF à Paris

 

Renseignements et inscription : contactez le PCF Oise 03 44 55 27 96

 

Programme complet

 

  • samedi 7 juin
  • 8 h 30 • accueil café
  • 9 h - 10 h 45 • L'être humain, la nature et l'écologie - Luc Foulquier
  • 11 h 15 - 13 h • Science, technique, démocratie et enjeux environnementaux : quelle articulation ? - Jean Noël Aqua
  • 14 h - 16 h • Énergie en France et dans le monde : des clés pour comprendre - Serge Vidal

 

 

20140527-LeP-Compiègne-Les SDF du square Saint-Germain embarrassent la mairie

le 27 May 2014

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20140524-CP-Poix-de-Picardie-Réunion de préparation pour créer un SEL

le 26 May 2014

20140524-CP-Poix-de-Picardie-Réunion de préparation pour créer un SEL