le 01 octobre 2014
le 01 octobre 2014
le 30 septembre 2014
Après les hôpitaux de proximité dont l'offre de soins a été lourdement amputée dans le Finistère, les hôpitaux de Brest et Quimper sont eux aussi victimes de budgets d'austérité.
Au début de l'été, les personnels de l'EPSM Gourmelen de Quimper dénonçaient « l'enterrement du service public de santé » et se mettaient en grève contre les projets de restructuration se traduisant par des suppressions de postes, des conditions de travail plus difficiles et une dégradation de l'accueil des patients.
Il y a quelques jours, les syndicats CGT, CFDT et Sud-Santé du CHRU de Brest-Carhaix appelaient à leur tour à la grève contre les 183 suppressions de postes envisagées sur les deux sites au nom d'un plan de retour à l'équilibre budgétaire imposé au forceps.
Salariés de l'hôpital et patients subissent les conséquences d'une situation dont ils ne sont pas responsables. Les hôpitaux publics sont victimes de logiques politiques qui les ont livrés à la concurrence du privé, qui ont vidé les caisses de la protection sociale en multipliant les cadeaux fiscaux et les exonérations de cotisations aux grands patrons, aggravant le déficit de la Sécu déjà mise à mal par l'engrenage infernal de l'austérité, du chômage et de la récession.
Ce sont les mêmes logiques de baisse des dépenses publiques qui mettent en difficulté les EHPAD. Ces établissements, qui reçoivent des personnes âgées en perte d'autonomie, fonctionnent dans des conditions insupportables pour les agents et les soignants comme pour les personnes hébergées et leurs familles. Dans plusieurs d'entre eux les personnels avec le soutien des familles se sont mis en mouvement pour dénoncer le sous-effectif chronique et les conditions de travail infernales qui ne permettent pas de traiter humainement les résidents et de respecter leur dignité. C'est le cas pour les EHPAD de Quimper et Plogonnec, mais aussi dans les Abers ou à Rosporden.
Et si le gouvernement a mis en route une « loi d'adaptation de la société au vieillissement », les intentions affichées par celle-ci sont fortement compromises par le manque de moyens financiers. Sans compter que la seconde partie de la loi concernant justement l'hébergement en établissement pour lequel le reste à charge pèse lourdement sur les familles est renvoyée aux calendes grecques en raison de l'état des finances publiques.
Et pourtant l'argent ne manque pas, mais il faut le chercher là où il est . Plutôt que d'exonérer les employeurs de 30 milliards de cotisations familiales et de les compenser ensuite sur le dos des familles, plutôt que de ponctionner salariés et retraités, François Hollande et Manuel Valls feraient mieux de s'intéresser aux dividendes en hausse de 30% versés au 2ème trimestre de cette année par les entreprises françaises à leurs actionnaires. Rien que la fraude patronale aux cotisations sociales prive notre pays de 25 milliards d'euros annuels.
Voilà quelques pistes pour répondre aux besoins de la population, et relancer l'emploi et la croissance.
C'est le message qui était porté aujourd'hui dans la rue par les centaines de retraités qui ont manifesté à Quimper et Brest, pas convaincus par l'aumône annoncée par le premier ministre
Et qui sera porté le 16 octobre lors de la journée nationale d'action et de mobilisation pour la reconquête de la Sécu.
le 30 septembre 2014
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le 29 septembre 2014
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