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Depuis 2006, le solde migratoire représente 20 % de la croissance de la population, Michaël Orand

La population française a crû de 265 000 personnes en 2016, pour atteindre 66 991 000 habitants au 1er janvier 2017. Cela représente une hausse de 0,4 % de la population, soit un rythme légèrement plus faible que les années précédentes : entre 2009 et 2014, la population française augmentait de 0,5 % chaque année. En valeur absolue également, la croissance de la population en 2016 est la plus faible que la France ait connue au cours des dix dernières années.

La principale composante de cette croissance est le solde naturel, c’est-à-dire la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès. Depuis 2006, celui-ci représente en moyenne 80 % de la croissance de la population. En 2016, le nombre de décès décline par rapport à 2015 (où il était particulièrement élevé, en raison notamment d’une épidémie de grippe et d’épisodes de canicule), passant de 593 700 à 587 000. Malgré cela, la baisse du nombre de naissances (qui passent de 798 900 à 785 000) est également marquée, ce qui ne permet pas d’améliorer le solde naturel pour 2016. Il atteint le niveau le plus bas enregistré depuis 1976.

Le nombre de naissances reste cependant important en France, en particulier en comparaison avec nos voisins européens. En 2016, l’indicateur conjoncturel de fécondité était ainsi de 1,93 enfant par femme, soit une légère diminution par rapport aux années précédentes, mais un niveau qui reste élevé : seule l’Irlande a une fécondité comparable dans l’Union européenne, avec 1,94 enfant par femme en 2014.

L’autre composante de la croissance démographique est le solde migratoire, c’est-à-dire la différence entre le nombre de personnes entrées en France et le nombre de personnes l’ayant quittée dans l’année, quelle que soit leur nationalité. Celui-ci représente en moyenne 20 % de la croissance de la population depuis 2006. Il a été particulièrement faible entre 2008 et 2011, avec moins de 50 000 personnes, et s’est stabilisé à 67 000 depuis 2014. Le solde migratoire ne représente pas directement la contribution de l’immigration à la population française, puisqu’il tient également compte des sorties, notamment d’individus de nationalité française. Mais, quoi qu’il en soit, on constate que les enjeux liés à la croissance démographique restent globalement le fait d’un accroissement naturel, et que les capacités d’accueil de la France restent importantes, avec près de 300 000 nouveaux habitants chaque année, sans que cela pose de problème particulier.

Graphique: croissance de la population française entre 2006 et 2016 (en milliers de personnes)

 

Source : INSEE, Estimations de population.
1. Jusqu’en 2014, le champ couvre la France hors Mayotte ;
à partir de 2014, le champ comprend en plus Mayotte.

 

La Revue du projet, n° 65, mars 2017

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Depuis 2006, le solde migratoire représente 20 % de la croissance de la population, Michaël Orand

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