L’INED et l’INSEE proposent une enquête fleuve intitulée Trajectoires et origines, (TeO), qui rassemble des données collectées entre 2008 et 2009 auprès de 22 000 personnes. Une somme de 600 pages qui présente l’immigration récente et leurs enfants. (Au passage, notons que l’enquête estime que les Français ayant une double nationalité seraient 3,3 millions, soit 5 % de la population métropolitaine âgée de 18 à 50 ans).
En majorité, et malgré les difficultés rencontrées, les immigrés et leurs enfants affirment se sentir français et « chez eux » en France. L’étude note que « si défaut d’intégration il y a, il est à rechercher du côté d’une société qui peine à accepter les minorités et à dépasser les stéréotypes qui fondent les discriminations et le racisme dont ils sont l’objet ».
L’étude pointe les problèmes rencontrés en matière d’éducation et d’emploi et surtout, elle souligne que ces difficultés seraient plus importantes pour leurs enfants, soit la seconde génération issue de l’immigration. « La société française n’est pas au diapason de sa diversité, note un responsable de l’INED. S’il y a un capital scolaire et social plus élevé pour les descendants d’immigrés que pour les immigrés, ils rencontrent plus de pénalités sur le marché du travail. Les taux de chômage des descendants d’immigrés sont supérieurs à celui des immigrés ».
La Revue du projet, n° 55, mars 2016
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