Au moment où Manuel Valls paradait devant les patrons réunis en université d’été, sur le campus de HEC, fin août, on repensait à ce récent sondage BVA/Le Parisien : six Français sur dix ont une mauvaise opinion du MEDEF.
Parmi les sympathisants de gauche, ils sont 84 % à avoir une mauvaise opinion et 61 % des électeurs de droite au contraire en ont une bonne opinion. Plus exactement 74 % des sympathisants UMP ont une bonne opinion, alors qu’elle est mauvaise pour 61 % des électeurs FN.
L’écrasante majorité des sondés considère que l’organisation patronale « défend davantage les grandes que les petites entreprises » (77 %) et qu’il « défend surtout les intérêts des plus riches » (69 %). 62 % estiment qu’il « ne comprend pas les problèmes des salariés » et il est « politiquement trop libéral » pour 61 %. L’impopularité de Pierre Gattaz est encore bien plus forte que celle de son organisation.
Interrogé par Le Figaro (27/8/14) sur l’impopularité des patrons (« Comment expliquer la persistance de stéréotypes ? » demande benoîtement ce quotidien), Bernard Sananès, président de l’institut CSA parle de « boucs émissaires » en période de crise et ajoute : « Certaines représentations sont longues à changer. Ainsi le profit reste une notion négative pour un Français sur deux, et notamment parmi les sympathisants de gauche. »
La Revue du projet, n° 41, novembre 2014Statistiques
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