La revue du projet

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Une politique de santé répondant aux besoins humains

Une volonté clairement affirmée au sein du Front de gauche de rompre avec les politiques actuelles et de promouvoir une vraie alternative progressiste  concernant la dépendance et les centres de santé

POUR UNE ABROGATION  de la loi HPST.

Après s’être clairement opposée à la loi « Hôpital, patients, santé, territoires », HPST dite loi Bachelot lors des phases de projet, notre commission est engagée avec détermination dans la résistance et l’opposition à sa mise en œuvre un peu partout sur le territoire national. En effet, il n’est pas question d’attendre 2012 pour envisager une opposition aux mauvais coups d’autant que le pouvoir frappe fort et que les dégâts seraient trop importants si nous attendions. En même temps, nous sommes clairement pour une abrogation de cette loi ainsi que des mécanismes actuels de financement des établissements de santé (T2A et EPRD) ; à noter que le Front de gauche est la seule force politique à indiquer clairement cette volonté et cet engagement de rompre avec la situation actuelle. 

La « dépendance »

 

Nous préférons parler de perte d’autonomie. Nous avons collectivement élaboré un positionnement du Pcf qui est devenu depuis celui du programme populaire partagé pour le Front de Gauche. Il est important de tordre le coup à une campagne médiatique orchestrée par le pouvoir  visant à dramatiser la problématique pour justifier des décisions individuelles avec le recours à l’assuranciel. La perte d’autonomie est une vraie question mais qui peut se gérer pour un pays comme le notre. Nous avons marqué notre opposition à la notion du « 5e risque » proposée par le pouvoir et le Medef. Cette conception est éminemment d’inspiration assurancielle et ne correspond pas à notre conception de cette problématique. Nous avons aussi repoussé un nouveau découpage de la sécurité sociale qui conduirait à une rupture supplémentaire de l’unité de la sécurité sociale. Ce serait le cas d’une nouvelle branche qui aurait en outre un objet actuellement partiellement couvert par l’assurance maladie qui serait de fait « siphonnée » par ce nouveau découpage. Au contraire, nous affirmons l’universalité de l’assurance maladie, nous voulons la renforcer et y intégrer la réponse aux besoins de la perte d’autonomie. Nos propositions s’articulent autour de deux piliers : le développement du service public et le financement à 100% par la sécurité sociale. Bien évidement, cela doit articuler prévention, dépistage et prise en charge solidaire avec un droit universel de compensation de la perte d’autonomie. La prévention passe par le développement notamment des vertus protectrices de l’activité physique ou intellectuelles, de l’intégration sociale, d’une alimentation équilibrée. Cela renvoie aussi au rôle social des personnes profondément nié dans notre société. La prévention passe aussi par le remboursement à 100 % par l’assurance maladie des dépenses de santé notamment les prothèses dentaires, auditives et des lunettes.  Cela passe aussi par l’amélioration des  conditions de travail et le développement de la prévention et des services de santé au travail.

• En termes d’organisation et de structuration :  proposition de développement de tous les services publics pour prendre en charge les différents aspects de la perte d’autonomie (transports, logements, service à la personne, etc.). Une coordination départementale est à prévoir avec un pôle public adossé au conseil général permettant de contrôler démocratiquement les orientations prises sur le terrain en terme de compensation de la perte d‘autonomie. Une consolidation nationale est indispensable pour notamment établir des critères nationaux garantissant la même réponse quels que soient le territoire et le moment de l’année. Il faut une indépendance totale et des critères indiscutables. Il faut aussi engager une vaste politique de formation, de professionnalisation et de création en nombre d’emplois qualifiés des services d’aide à la personne, en partenariat avec le monde associatif en proposant d’intégrer les personnels à la fonction publique territoriale, ce qui fera de nouvelles ressources pour la protection sociale.  • En termes de prise en charge et de financements : La prise en charge et son financement doivent relever de la solidarité nationale à partir des richesses crées par le travail dans les entreprises. C’est le 100% remboursé par la sécurité sociale à travers l’assurance maladie. C’est aussi le financement de la protection sociale par la cotisation liée au travail et une cotisation supplémentaire sur les revenus financiers des entreprises, des banques et assurances.

Centres de santé

 

Pour répondre aux défis de la proximité mais aussi aux attentes des professionnels de santé, nous proposons de promouvoir les centres de santé comme alternative progressiste. Nous avons édité un numéro spécial du Globule Rouge info pour synthétiser notre proposition.

Nous publions par Internet tous les mois « Globule Rouge Info » pour faire état de l’actualité et des positionnements de la commission et  quatre fois par an « A cœur ouvert » en direction des salariés du secteur. N’hésitez pas à donner des coordonnées pour le recevoir à l’adresse : sante@pcf.fr  n

Jean-Luc Gibelinanimateur de la commission Santé / Protection sociale

La Revue du Projet, n° 11, octobre-novembre 2011

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le 20 novembre 2011

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