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Synthèse des débats, Roland Perrier

Un ton offensif se dégage des  28 interventions. Pour construire ensemble et mener des luttes. Et ceci afin de sortir de la culpabilisation sur le coût du travail dans lequel les tenants du capital veulent enfermer les travailleurs.

 

Le there is no alternative (il n’y a pas d’alternative) relayé sans cesse par le MEDEF et le gouvernement via les grands média ne prend pas parmi la population comme le déclarait un intervenant avec sondages d’opinion à l’appui. Les salariés, la population n’acceptent pas de vivre moins bien que la génération précédente. Depuis la récente  campagne menée par le PCF sur le coût du capital, le débat a pris de l’ampleur. Il n’est plus exclusivement l’affaire de spécialistes.

La discussion dans l’atelier se situait en parfaite osmose avec le débat général de la conférence nationale de la veille refusant d’en rester au constat de l’austérité, mais  voulant surtout passer à l’offensive avec des propositions alternatives concrètes. Les points forts de l’échange recoupent d’évidence l’intervention générale liminaire. Ils mettent en relief les axes forts sur lesquels les participants souhaitent approfondissement collectif et action.

 

Le refus catégorique de l’austérité

Les intervenants ont refusé la poursuite de la « baisse du coût du travail ». Ils considèrent cette politique comme suicidaire. Les mesures de pression sur les salaires, sur les prestations sociales, les exonérations de cotisation et les allègements de fiscalité des entreprises sont rejetés. Et plusieurs camarades insistent sur la nécessité d’augmenter les salaires dans le privé et dans le public.

 

Le rôle des banques 

C’est un levier essentiel. L’introduction de Denis Durand posait la question d’une autre construction européenne, d’un nouveau rôle de la BCE et de l’action à tous les niveaux de décisions pour arracher des pouvoirs au capital avec de nouveaux critères de financement. Le débat a insisté sur la sélectivité du crédit et sur des mesures incitatives et modulées pour la fiscalité. 

Plusieurs intervenants argumentent sur la nécessité de nouveaux pouvoirs, de moyens donnés aux salariés et à la population pour de « nouveaux critères de gestion ».

L’attention est attirée sur un Pôle public financier avec des propositions très affinées et sur le fait que la nationalisation des banques  sans les moyens de contrôle et de choix ne suffit pas !

Mais aussi sur un Fonds de développement économique social et écologique européen pour le financement et le développement des services publics.

On notera ici la nécessité de changer de logiciel afin de sortir des critères financiers, qui, emportés par leur choix de rentabilité financière immédiate sacrifient les salaires, la formation, la recherche, s’opposent à la sécurité d’emploi et de formation des salariés.

Il a été question de la dette publique et des emprunts toxiques pris par des collectivités. Des luttes sont menées avec y compris des prolongements juridiques. (Saint-Gratien...). Des participants notent qu’il faut prolonger notre discours par des actions en direction des banques.

 

Sur le productivisme 

Nous assistons à une révolution écologique qu’il faut prendre en compte dans toutes ses dimensions. Mais en même temps à l’échelle du pays et de la planète il reste d’immenses besoins à couvrir. La planète souffre des activités productives orientées vers la rentabilité du capital. Il n’y a pas trop de gens qui travaillent et vivent bien. Ce qui est en crise c’est l’économie de marché et la non satisfaction des besoins des hommes.

La bataille d’idées, les luttes 

Dans ce débat, 14 camarades (1 sur 2) sont intervenus explicitement sur la nécessité de développer une campagne dans la durée sur le coût de capital. Pour cela il faut former les camarades, s’impliquer plus dans la direction nationale et dans les fédérations, impliquer la communication et travailler des slogans porteurs. Les salariés, les populations sont réceptifs si on s’explique simplement, sans simplisme sur le rôle de l’argent, du crédit, la notion de dette, les choix stratégiques dans le privé et dans le public...

Nous devons faire sauter certains blocages. La prochaine campagne des élections cantonales 2015 est l’occasion pour le PCF de s’impliquer collectivement et fortement et de mettre en débat nos propositions originales et porteuses de transformations durables pour plus de bien-être des hommes et des femmes de notre pays en Europe et dans le monde.

 

Et plusieurs interventions d’insister sur l’importance de l’ancrage des luttes sur ces sujets, moyen incontournable pour faire vivre et affiner nos propositions dans une campagne continuée sur le coût du capital. 

La Revue du projet, n°42, décembre 2014.

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Synthèse des débats, Roland Perrier

le 15 December 2014

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