le 30 November 2010
Il est sans doute inutile de revenir sur la malfaisance du système de la Ve république basé sur l’élection au suffrage universel du président de la république, une malfaisance encore accrue avec le passage au quinquennat et l’inversion du calendrier électoral (présidentielles avant les législatives) : bipolarisation, personnalisation, cohabitations à répétitions ; amoindrissement du rôle du parlement, étouffement du pluralisme avec l’argument massue du vote utile, pouvoir exorbitant des média et des sondages. Souvent, dans la préparation des échéances électorales, on voit revenir des discussions sur la mise en chantier d’une VIe république, mais au bout de la discussion les propositions se limitent souvent à revenir à la proportionnelle. Je pense que ce retour à la proportionnelle ne répondrait pas aux besoins de rétablissement de la démocratie dans notre pays. Il ne faut pas oublier que la IVe république qui était basée sur la proportionnelle, a été condamnée sans retour en 1958 ; d’autre part il apparaît que dans les pays qui adoptent ce système peuvent se former des majorités hétéroclites dans lesquelles des petits partis peuvent se trouver en position d’arbitre ; enfin il convient de souligner que ce système limite le pouvoir de l’électeur : dans un scrutin de liste (on peut difficilement faire autrement pour un scrutin à la proportionnelle), ce n’est pas l’électeur qui détermine l’ordre préférentiel des candidats sur la liste.
L’idée que je voudrais soumettre à la discussion est celle d’une VIe république qui soit parlementaire, avec un premier ministre élu au suffrage universel en même temps que les députés. Je propose un scrutin majoritaire et paritaire à trois tours.
La parité hommes/femmes serait automatiquement assurée en divisant le nombre de circonscriptions par deux et en faisant élire dans chaque circonscription un député et une députée. Dans chacun des trois tours, le vote serait triple : on voterait pour le député, pour la députée et pour le premier ministre. Le scrutin serait majoritaire : pour être élu(e) un(e) candidat(e) devrait avoir la majorité absolue. Si au premier pour chacune des trois élections aucun candidat n’atteint la majorité absolue, on procède à un deuxième tour limité aux quatre candidats ayant obtenu le plus de voix, et si lors de ce deuxième tour aucun candidat n’atteint la majorité absolue, on procède à un troisième tour opposant les deux candidats arrivés en tête.
À mon avis, ce système comporte de nombreux avantages :
J’ai souvent présenté ces idées à des amis, collègues et elles ont suscité un certain intérêt. Je les soumets au PCF et au front de gauche en qui je fonde les plus grands espoirs.
le 30 November 2010
Pour une VIe république qui soit parlementaire, avec un premier ministre élu au suffrage universel en même temps que les députés.
Votre avis
Il y a actuellement 0 réactions
Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.