La revue du projet

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Ne te demande pas ce que la Revue peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour la Revue

Camarade lectrice, camarade lecteur : l'heure est grave mais pas désespérée. Après de longs mois durant lesquels vous nous avez demandé d'imprimer la Revue du Projet en version papier, j'ai le plaisir de vous informer que ce mois-ci nous répondons positivement à cette juste et légitime revendication. À présent, la balle est dans votre camp amies lectrices et amis lecteurs. Il faut mettre la main au porte-monnaie et nous aider à diffuser la Revue.

 

Le ton est badin mais le fond est bien là. Voilà de long mois durant lesquels une équipe de volontaires, de militants ont consacré leur énergie à la réalisation de cette revue en application de notre décision de congrès. Lectrices et lecteurs, comme vous le savez, ce n'est pas une promenade de santé : ils et elles bossent avec beaucoup de ténacité. Ainsi, qu'il me soit permis de les remercier très chaleureusement et plus encore.

 

À mes yeux, cette équipe réalise un des besoins essentiels de l'avenir : il s'agit d'une équipe. Il s'agglomère progressivement une génération nouvelle disons de jeunes intellectuels, même s’ils trouveront le terme exagéré. Ils et elles ont comme caractéristique le fait de vouloir mener le débat de fond avant le débat de ligne. En clair, les débats cuits et recuits ne les intéressent que très moyennement et ils et elles sont heureux d'y échapper autant que faire se peut.

 

Ce refus du bavardage qui se dit politique est l'avenir. Dieu frappant d'orgueil ceux qu'il veut perdre, il est prudent de considérer l'avenir avec une certaine humilité et de ne pas trop vite considérer les évidences comme évidentes.

 

À ce point de mon éditorial une remarque : je suis frappé dans les formations de base auxquelles j'assiste par la demande d'efficacité qui s'exprime notamment, mais pas seulement, parmi les nouveaux adhérents du Pcf. C'est le cas partout, je crois. Il s'exprime un désir d'aller au combat devant l'urgence des enjeux auxquels nos sociétés sont confrontées. Il faut répondre à cette volonté d'efficacité c'est-à-dire reconstruire un type de vie commune dans laquelle le débat politique, l'action militante, l'éducation populaire sont clairement identifiés et à leur place.

 

Un exemple à l'appui de ce propos : le meeting de Lille du Front de gauche a été une très grande réussite. Dans cette réussite, il y a une autre réussite. La fédération du Nord a organisé une équipe de 40 militantes et militants qui sont allés aux contacts des participant-es. Bilan ? Plusieurs milliers de coordonnées recueillies, plus d'une centaine d'adhésions, des centaines de citoyens ayant manifesté leur volonté d'agir.

 

Cet exemple est à mes yeux archétypal de la situation car il exprime la grande disponibilité de dizaines de milliers de nos concitoyens non seulement à voter mais surtout à se mettre en mouvement, à s'engager.

 

Or, nous savons que nous ne sommes pas calibrés dans la grande majorité des cas pour accueillir le grand nombre des bonnes volontés. Les pratiques et le nombre de cadres organisateurs disponibles sont trop faibles. D'où s'en suit le fait que nous passons à côté de la grande masse d'énergie citoyenne que nous pourrions déployer. Car sans un minimum d'organisation, il n'y a pas de génération spontanée.

 

À partir de cet exemple et de bien d'autres, le débat sur les changements nécessaires dans notre vie collective devient intéressant. C'est-à-dire appuyé sur le réel du moment historique... Car sans ce réel qui frappe à la porte le débat retourne vite à ses amours décatis, à nos vieux moulins à vent.

 

Ainsi, pour apporter notre pierre à l'édifice, nous demanderons dans cet esprit à quelques-uns de ces jeunes et moins jeunes amis de se pencher sur ce problème et d'écrire pour vous un numéro spécial de notre revue.

 

Le risque principal dans la réussite et la victoire est l'assoupissement et l'autosatisfaction. Alors, à bas le conformisme ! Vive ce qui vit ! Vive le réel !

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Ne te demande pas ce que la Revue peut faire pour toi,  demande-toi ce que tu peux faire pour la Revue

le 04 avril 2012

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